Adieu, Tshala Muana
Belle des belles, fleur de champs
Taillée par les vents et les tempêtes
T’as pas eu besoin d’engrais
Pour pousser, pousser plus haut
Femme belle et rebelle
Qui a défié les dieux et les hommes
Frêle roseau, tu as résisté à la folie
De leurs lois et aux fougues de leurs discours
Pauvre des conditions, mais riche dans l’âme,
Tu as su chanter la joie et la misère de ton peuple
Sans toge, tu étais avocate,
Sans soutane, tu étais pasteur
Dans ta fragilité, tu as su porter plus haut leur voix.
Aimée et haïe,
Tu étais notre joie, notre fierté
Qu’importe ce que disent les Hypocrites !
Comme Christ, j’écrirai
Et en me relevant, je leur dirai
« que celui qui est sans péché
lui jette la première pierre »
Et pour toi, belle des belles
je continuerai à écrire
Étoile descendue du ciel,
Comme Personne ne te condamnera
Moi non plus, je ne te condamne.
Ceins-toi de ton pagne saint
Et cours à la Lulua éternelle purifier ton âme
Pour un grand retour auprès du père.
Va, belle héroïne,
Repose auprès de Meta Nsankulu
Et Ngal’a Ndenga, tes ancêtres!
Lumbamba Kanyiki