Sankuru, Mende trempé jusqu’au cou

Mende vient d’être de nouveau indexé dans la grave situation qui prévaut dans le territoire de Lodja au Sankuru. Deux morts et quatre vingt sept maisons incendiées, dans l’ensemble sur le sol considéré comme le bastion du lumumbisme, est le dernier bilan des forfaitures dont Mende en est moralement et intellectuellement responsable, rapportent des sources bien informées. Entre temps, le ministre des médias chargé des relations avec le parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui.

“ Pourquoi Mende nie-t-il des faits“, s’interroge un ressortissant de Lodja. Dans son premier point de presse portant sur la réaction de la question du Sankuru, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que deux écoles seulement ont été détruites et incendiées lors des troubles dans le territoire de Lodja. Lors de son deuxième point de presse, Lambert Mende a affirmé  que  trente sept maisons ont été incendiées. Tous ces chiffres constituent le bilan qu’il a fait à sa manière. Les ressortissants et certains notables du district du Sankuru pointent directement l’autorité morale de la convention des congolais unis- CCU.  A travers son parti politique, Mende instrumentalise les membres de sa formation politique sous le label d’une milice dénommée ”Etsuka“.

Cette bande sème la terreur dans l’ensemble du district de Sankuru. La branche armée de la convention des congolais unis n’hésite pas à s’attaquer physiquement et matériellement aux contradicteurs de l’idéologie du parti politique de Mende. Les victimes de la milice Etsuka se comptent aussi parmi les personnalités politiques très en vue. Des sources citent Léonard She Okitundu, Jean Charles Okoto, Adolphe Onosumba, Christophe Lutundula. Ces derniers étaient surtout victimes pendant les différents processus électoraux. Mende ne supporte pas la contradiction et tient à maintenir son seul leadership. Pour tirer des choses au clair, le gouverneur de la province du Kasaï- Oriental, Ngoy Kassanji a diligenté une commission d’enquête.

Ngoy Kassanji a aussi personnellement présidé le Conseil provincial de sécurité sur place à Lodja. Après cette grande messe sécuritaire,  des sanctions sont tombées. Un certain Maurice, permanent au siège de la CCU Lodja et le docteur Jacob Dimadja tous du CCU sont parmi les arrêtés. La décision du gouverneur de la province du Kasaï-Oriental a été très saluée par les ressortissants du district du Sankuru en général et du territoire de Lodja en particulier. Les habitants de cette partie de la province du Kasaï-Oriental tiennent à recouvrer la quiétude d’antan. Mende se fait passer pour le bras droit de Joseph Kabila et il affirme tout haut qu’il a le soutien total du chef de l’Etat.

La mission de  Ngoy Kassanji vient de mettre à nu toutes les manœuvres du ministre des médias chargé des relations avec le parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté. En dépit de cette mise à nu, Mende poursuit avec ses intimidations. Après l’arrestation de ces deux membres de la CCU, l’autorité morale de cette formation politique a dépêché un de ses avocats au parquet, Me Kutshakoyi pour aller les libérer sans condition. Cet avocat a menacé même le procureur de la République. Ce dernier a pour sa part refusé catégoriquement et rejeté la démarche de  Me Kutshakoyi.

Il a affirmé que cette fois- ci la justice doit établir toutes les responsabilités et les personnes impliquées dans ces incidents seront condamnées, les décisions de la justice seront aussi exécutées. Le procureur de la République a rassuré les ressortissants que le gouverneur de province est décidé de mettre fin à ce phénomène d’attaques des compatriotes au Sankuru. Mende continue avec ses orientations pour des attaques. Il affirme avec arrogance que : Chez Joseph Kabila, j’y vais quand je veux et à tout moment. Il me soutient à 100%.  Pourtant, des élus de Sankuru ont réitéré lors d’une réunion avec Muyej que l’ensemble de ce district a désavoué Mende. Pour preuve, une pétition circule et récolte des signatures. samuel mbuta