Le centre de Kinshasa a été traversé par un mouvement de panique jeudi après-midi à la suite de rumeurs dix jours après un apparent coup de force dans la capitale congolaise, selon des habitants et la police.
"Un mouvement de panique est parti du grand marché", a indiqué à l'AFP le colonel Mwana Mputu, porte-parole de la police nationale congolaise. Plus tôt, un technicien avait indiqué à un journaliste de l'AFP qu'il quittait son travail de façon anticipée par crainte que quelque chose n'arrive. "Je ne peux pas rester car [le centre] de la ville est en train de se vider", avait-il dit. Un gardien de boîte de nuit a indiqué de son côté qu'il avait rebroussé son chemin et renoncé à se rendre sur son lieu de travail.
Plusieurs groupes d'étudiants avaient indiqué que trois établissements importants du centre de la ville, l'Institut supérieur de commerce (ISC), l'Institut facultaire des sciences de la communication (Ifasic) et l'Institut supérieur pédagogique (ISP) avaient été évacués par les forces de l'ordre. Les policiers "nous ont dit que le pays n'était pas sûr et de rentrer chez nous", avait indiqué une étudiante, sous le couvert de l'anonymat, ce que le colonel Mputu a démenti.
Vers 16h30 (14h30 GMT), un témoin avait dit avoir vu plusieurs dizaines de policiers aux alentours de l'ISC. Une heure plus tard, ils étaient encore une trentaine, selon un journaliste de l'AFP.
Le colonel Mputu a rappelé que l'ISC était proche d'un important commissariat et que pour peu que l'on soit à l'heure de la relève il était normal de voir beaucoup de policiers dans la zone ; il a aussi estimé que dans les cas de panique, les gens avaient tendance à voir plus de policiers que de raison.