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21 août 2013

20 août 1998 – 20 août 2013 : 15 ans se sont écoulés depuis que Kinshasa avait été attaquée par le RCD et le Rwanda



20 août 1998 - 20 août 2013, voilà 15 ans jour pour jour depuis que l’Armée rwandaise sous couvert des rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) dirigé à l’époque par Ernest Wamba Dia Wamba, avaient tenté, en vain, de s’emparer de la Ville de Kinshasa, alors que ce mouvement n’avait été créé que 18 jours avant, soit le 2 août de la même année.
Le RCD, soutenu par le Rwanda, comme l’est aujourd’hui le M23, était une pseudo rébellion créée pour débouter Laurent-Désiré Kabila, celui-là même que le Rwanda et l’Ouganda avaient utilisé pour renverser le régime du maréchal Mobutu le 17 mai 1997. Pour donner une coloration nationale à cette aventure, ses vrais fondateurs lui ont collé un Congolais à sa tête, une véritable marionnette qui ne faisait que respecter ce que le Rwanda donnait comme orientation.
Mais leur aventure était trop osée. Aussitôt créé, le premier objectif de ce mouvement était d’occuper la ville de Kinshasa, siège de toutes les institutions nationales en République démocratique du Congo. Or, à l’époque, les Kinois portaient à bout de bras le M’Zée L.D. Kabila qui avait réussi à chasser le tout puissant maréchal du Zaïre, après 31 ans et demi de dictature féroce. Naturellement, les Congolais en général ne pouvaient que s’opposer à tout celui qui serait tenté de toucher au nouveau régime. Un sursaut de patriotisme spontané était observé dans tous les coins où les rebelles du RCD étaient arrivés. Avant même que l’Armée nationale s’en occupe, les Kinois ont capturé, à la main, plusieurs éléments des forces négatives, au point que ces malfrats n’ont pas réussi à réaliser leur plan diabolique et suicidaire pour le peuple congolais.
A ne pas oublier que le Zimbabwe, la Namibie et l’Angola avaient apporté un appui très considérable à la RD Congo dans cette dure épreuve. Au point que le contingent zimbabwéen était resté longtemps à Kinshasa dans un cadre purement sécuritaire, installé à l’aéroport international de N’Djili, une de nombreuses entrées de la RDC.
C’est après cet exploit que les communes de N’Djili, Masina et Kimbanseke étaient baptisés « communes patriotiques » par M’zée Laurent-Désiré Kabila. A titre de récompense, le tombeur de Mobutu a construit un grand marché moderne au quartier 2 dans la commune de Masina, dénommé «Marché de la Liberté ». En plus, la route « BKTF» qui relie le quartier 2 au quartier Mapela, à la hauteur du « Rail », avait été construit puis asphalté, rendant ainsi la circulation fluide. Même la route Ndjoko, au quartier Mikondo, dans la commune de Kimbanseke, avait également subi des travaux de modernisation. C’était donc pour LD Kabila une manière de dire merci à la population pour  avoir défendu leur patrie lors de cette guerre d’agression. Parmi les hommes capturés figuraient des ressortissants rwandais et originaires d’autres pays voisins.

L’apport des musiciens

Après cette attaque manquée, de nombreux artistes musiciens, unis comme un seul homme, avaient composé une chanson patriotique pour soutenir L.D. Kabila et les Forces Armées Congolaises (FAC), intitulé « Djua M’Zée ». Wendo, Tabu-Ley, Josky Kiamlukuta, Papa Wemba, Emeneya, Nyoka Longo, Evoloko, Werrason, Défao Matumona, JB Mpiana, Madilu, Jo Poster, Ndombe Opetum, Tshala Muana, Mbilia Bel... tous ces chanteurs s’étaient exprimes a travers cet opus.
Le morceau le plus célèbre est resté celui de Wendo qui a chanté « To zangi mayi solo, to zangi mwinda solo, to sangi bilei solo... » qui veut dire « on a manqué d’eau, on a manqué de courant, on a manqué à manger... ».
Il faut signaler que c’est le RCD qui a donné naissance au CNDP avec Laurent Nkunda, puis au M23 avec le tristement célèbre Bosco Ntaganda, remplacé par aujourd’hui par Sultani Makenga. Ce mouvement continue à semer la terreur et la désolation dans la partie Est de la République démocratique du Congo, principalement dans la province du Nord-Kivu. Tous ces mouvements ont comme dénominateur commun le soutien rwandais. Mais jusque là, aucune action d’éclat n’est faite dans le sens d’éradiquer définitivement ce mouvement, que ce soit sur le plan régional ou international. Même la Brigade d’intervention internationale mise sur pied pour combattre toutes les forces négatives traine les pas et tergiverse, alors qu’elle a un mandat offensif.
LEFILS MATADY

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