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Kasai Direct
24 juillet 2012

La preuve tangible sur les députés « nommés » de Mulunda

Une histoire inédite. Inédite et authentique. Elle se passe pendant le dépouillement des résultats des élections législatives du 28 novembre et apporte la preuve qu'il y a eu bel et bien des «députés nommés» et des «députés gommés». La rédaction de «CONGONEWS» en avait déjà parlé mais pas autant en détails que cette fois-ci.  

Cette fois-là, l'article avait provoqué un remue-ménage dans les milieux proches de Procoki -l'ex-siège du gouvernement parallèle et une mise au point s'en était suivie dans les colonnes du quotidien «LE POTENTIEL. Mise au point contre lequel «CONGONEWS» n'avait fait aucun commentaire pour ne pas se lancer dans un polémique avec le confrère. Si nous avons évité de polémiquer, cela ne nous exonère pas de notre devoir d'informer. Au confrère de comprendre que c'est au nom de ce devoir sacré auquel nous sommes tous tenus que «CONGONEWS» revient sur la question sans chercher nullement à mettre qui que ce soit en cause. Surtout pas le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanda, le principal protagoniste de cette histoire surréaliste. Le pauvre, il n'a fait que se plaindre un jour de janvier 2012, assailli par les pressions de sa famille politique. Le petit pasteur de la minuscule dissidente église méthodiste en avait tellement marré qu'il a trouvé que la meilleure façon de se tirer d'affaire était de tout étaler sur la place publique via les médias. Il appelle alors Bienvenu Bakumanya, l'un des principaux responsables du journal «LE POTENTIEL». Ce qu'il confie au journaliste est renversant. Tantôt c'est Evariste Boshab qui l'appelle, tantôt Augustin Katumba pour lui faire parvenir une liste des candidats à faire passer ou des candidats à dégommer quelque soient les résultats du vote, rapportent des sources proches de la cellule de la communication de la CENI dirigée par Brigitte Mopane, une fonctionnaire de la RTNC qui était sortie avec une réputation très sulfureuse de la même fonction chez José Makila, alors ministre des Travaux publics et Infrastructures. La même Mopane qui commandite des reportages à la RTNC sur le procès Mulunda contre «CONGONEWS» sans aucun rapport avec la réalité d'un procès encore au niveau de la procédure au tribunal de paix de la Gombe. Ce n'est pas la rédaction de «CONGONEWS» qui rougira de la publicité gratuite que lui offre Mopane à la télévision publique. Quant au fond de l'affaire, Mulunda n'a qu'à bien tenir.

Qu'il sache que nous avons eu, par le passé, à faire à plus fort que lui. Il n'est plus loin le moment où «CONGONEWS» va lui sortir la dernière carte de la partie. Pour revenir à la trame de Procoki, au finish, Mulunda est pris en étau, ne sachant comment harmoniser des requêtes aux intérêts aussi divergents que contradictoires. S'en remettre au chef lui-même, n'est-ce pas la solution indiquée? Hélas, pendant cette période, personne n'avait accès au boss reclus en dehors de la ville de Kinshasa. Il ne reste à Mulunda qu'à démissionner ou à brandir la menace pour desserrer l'étreinte autour de sa personne. Il en fera part au journaliste avec prière avec prière instante d'en faire part au public. Un scoop tout de même pour le confrère que d'annoncer la démission de Ngoy Mulunda sur la base des propres confidences de ce dernier sous le couvert de l'anonymat. Donc rien à reprocher sur le plan professionnel au quotidien qui en fera sa manchette le lendemain.

La ville haute en est émue et Katumba si fâché et intrigué qu'il lâche ses services pour chercher à savoir d'où est venue cette information. Quatre jours plus tard, le pot aux roses est découvert : c'est Mulunda lui-même qui a été au centre de cette alarmante nouvelle. Voilà le pasteur interpellé à Procoki en présence de Boshab. Séance tenante, un coup de fil est donné à qui de droit. A la rédaction concernée. Réponse formelle du correspondant au bout du fil: c'est Mulunda la source en personne. Mulunda qui réplique presqu'en larmes qu'il ne connaît pas ce garçon pendant qu'il se fait engueuler comme un poisson pourri. C'est un garçon.

Donc Mulunda doit l'avoir rencontré pour parler de lui en ces termes. Pas de parade pour Mulunda contre cet argument.

Une seule s'offre u pasteur qui se met quasiment à genoux entrain d'implorer la clémence du gourou comme il ne l'avait jamais fait même devant son propre Dieu des méthodistes. Si Mulunda pouvait avoir l'humilité d'exprimer autant de repentance au peuple congolais tout entier, surtout pour ses propres trois frères «nommés» députés et disqualifiés par la Cour suprême de justice malgré ses supplications au nom de Joseph Kabila.

(IN CONGONEWS, N°466 du 15 mai 2012)

Paul MULAND

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