Suspension de toutes les opérations militaires dans les deux Kivu : L’hypocrisie du régime Kabila dans toute son horreur.

Lors de son récent séjour dans les deux provinces du Kivu, le président Joseph Kabila a suspendu toutes les opérations militaires dont l’objectif était de combattre les rebelles Hutu-rwandais ainsi que les groupes d’autodéfense populaire qui avait refusé de prendre part à la mascarade d’intégration au sein des forces armées congolaises. Les personnes averties et surtout les populations victimes de l’irresponsabilité des autorités congolaises considèrent cette décision de "non évènement". Lancées dans la précipitation et sans aucune organisation au préalable, ces opérations ont permis à une clique d’officiers de s’enrichir en sacrifiant des soldats peu motivés, envoyés sur les différends fronts pour combattre des ennemis souvent mal identifiés.

C’est dans ce cadre qu’il faudrait circonscrire l’insécurité croissante dans le grand nord (Butembo-Beni) et l’Ituri où des nombreux Fardc ex-CNDP ont été déployés dans le but de stopper l’escalade des exactions dont les auteurs portent plusieurs casquettes : MaïMaï, ADF/Nalu, des FARDC incontrôlés, FPJC, etc…. Nos correspondants dans la région ont finalement compris que les autorités congolaises n’ont pas la maitrise de la situation en ce qui concerne la vrai identification de l’ennemi à combattre, sa localisation, ses motivations, sa stratégie immédiate et/ou à long terme. La Monusco, qui se dit partenaire des FARDC dans toutes ces opérations, a toujours promis d’assister le gouvernement congolais dans la restauration de la paix dans l’Est du pays sans un véritable engagement dans la réussite de ces opérations militaires. Elle s’est limitée souvent à donner de la logistique, sachant bien que les soldats engagés sur le terrain ne pourraient jamais venir à bout des ennemis peu visibles car très souvent soutenus par les populations locales.

Si l’on considère la situation de calvaire que les populations de Butembo-Beni traversent depuis plus de 6 mois, nous sommes actuellement capables de vous rassurer que les versions données par le régime Kabila et la Monusco sont fausses et sans aucun fondement. Des fonds importants ont été engloutis dans les opérations Rwenzori pour la traque des rebelles ougandais ADF/Nalu et la Monusco a confirmé son engagement dans ces opérations en vue d’en finir avec ces rebelles devenus par la force des choses des invincibles. Et bien, c’est de la mascarade qui coûte de plus en plus en vies humaines parmi la population civile. Nos correspondants ont sillonné les villages martyrs de l’inconscience des nos dirigeants et la complicité de la Monusco.

Les localités de Makembi, Eringeti, Abialos et Bilimani ont été récemment visités par nos correspondants et les témoignages sont formels : les populations autochtones ont fuit leurs maisons suite aux exactions des soldats Fardc qui s’attaquent plus aux villageois qu’ils prennent pour des rebelles ougandais. Fort heureusement pour ces pauvres villageois, des combattants FDDC (Forces du Droit pour la Défense du Citoyen) se sont infiltrés dans tout le secteur d’Eringeti pour protéger ces compatriotes abandonnés à la cruauté de ses FARDC ex-CNDP. Les informations que nous avons reçues de nos sources sur terrain correspondent exactement aux versions officielles d’attaques des positions FARDC par des ADF/Nalu et pourtant ce sont les combattants FDDC qui essayent de neutraliser la soldatesque de Kabila.

A titre exemplatif, nous pouvons vous confirmer que les FDDC ont mené les attaques ci après :
-    le 15 février 21012 : attaque du centre d’instruction de Paida-Kisalala près de Beni
-    le 22 mars 2012 : les FDDC tirent sur l’hélicoptère de la Monusco
-    le 5 avril 2012 :les FDDC attaque les positions des FARDC près d’Eringeti avec un bilan lourd de 30 morts du coté gouvernemental
-    Dans la nuit du 8 au 9 avril 2012 : les éléments des FDDC attaque l’état-major de la Police nationale au quartier Bel-Air / route Météo en pleine ville de Butembo.

Ces vaillants combattants pour la défense des droits et libertés des citoyens sont en train de prendre progressivement possession du terrain dans le grand-nord (Butembo-Beni) et en Ituri. Leur infiltration est facilitée par l’idéologie qui les anime à chaque fois qu’ils débarquent dans une localité : la sécurisation des personnes, des biens ainsi qu’une mobilisation des populations autochtones à ne plus compter sur le régime Kabila. Pour une meilleure intégration au sein des populations, ces combattants de la liberté participent aux travaux champêtres en vue de se prendre en charge en évitant de peser sur les ressources minimes des populations civiles.

Les FDDC, que nos correspondants ont suivis en Ituri, occupent actuellement des vastes espaces dans la région de Mongwalu où ils gèrent des carrières riches en or dont l’exploitation artisanale leur permet de nourrir les troupes et de s’approvisionner en armes et munitions auprès des responsables FARDC.

Un penseur disait qu’à défaut de changer la direction des vents autant changer le sens des voiles. Les FDDC ont compris que le régime criminel de l’autocrate Kabila est au service de la haute finance qui ne peut que le protéger dans sa conduite néfaste des affaires en RD Congo. Il faut donc sensibiliser le peuple congolais à sa base afin qu’il se prenne en charge en utilisant les atouts à sa disposition pour forcer les nababs à la tête du pays à déguerpir. C’est cela le leitmotiv qui anime ces combattants FDDC.

Mise en ligne lundi 13 avril 2012

Jean Mulongo Mbuyu