Le PPRD et ses métastases en tête

Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a déjà 32 sièges, Un autre parti de la majorité créé à la veille des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, le PPPD, rafle 19 sièges. Les autres cellules du PPRD comptent chacune 2 ou 6 sièges.

On se rappellera à Kisangani le PPRD avait réfléchi sur le schéma critique à mettre en œuvre des stratégies pour réaliser son pari. Ce pari se décrivait en deux axes : la majorité à l’Assemblée nationale et la réélection de Kabila en 2011.

Avec les résultats partiels, c’est désormais clair,  le PPRD ne cache plus ses visées. Evariste Boshab ne serait donc plus favorable à refaire la coalition de 2006, celle qui a consisté à faire alliance avec d’autres partis regroupés au sein de l’AMP.

Sans doute déçu par le jeu de la coalition, le PPRD veut avoir seul la majorité ? Mais a-t-on mesuré les revers qui pourraient en résulter ? Le PPRD joue un jeu dangereux et suicidaire pour son avenir politique ».

Aidé par son co-fondateur Ngoy Mulunda, le PPRD et ses métastases ont déjà la majorité au parlement, ainsi Boshab est sûr de réaliser son pari,  être à la tête de  la Primature.

Le Président de la République pourrait annuler les résultats des législatifs

Tout choix a des conséquences dans le gouvernement et dans la vie d’une Nation. Laisser le palais du peuple entre les mains des députés coptés par Ngoy Mulunda et nommés par Evariste Boshab est suicidaire pour le pays.

Dans le souci d’éviter le désordre, des tensions sociales  créées à partir d’une élection tronquée. Car si le leadership ou l’arrivée au pouvoir, parlement s’obtient par la corruption, cela va donner l’émergence des dirigeants égoïstes ; injustes et ventriotes ; mais au contraire le pays sera béni, si par des voies honnêtes, on a des dirigeants issus d’une élection juste et transparente, ces derniers vont promouvoir la justice, l’égalité, le respect et le développement.

Les élections (étaient) sont une occasion privilégiée pour que la RDC sorte de l’impasse, crée les conditions en vue d’un changement dans le style de gouverner, par le choix de représentants du peuple qui soient compétents et honnêtes. Malheureusement, l’envoyé du diable, Ngoy Mulunda a détourné le choix du peuple pour le remplacer par un conglomérat d’aventuriers et destructeurs de la République.

Compte tenu de toutes ces situations, il est tout a fait normal et avantageux pour la RDC que le Président de la République Etienne Tshisekedi annule d’ici le 13 janvier 2012 les résultats des législatifs et qu’il puisse procéder aussi à la dissolution de l’actuel bureau de la CENI qui n’inspire plus confiance. Un cadre de concertation permettra ainsi d’avoir la composition du nouveau bureau qui aura pour mission d’organiser des nouvelles élections législatives saines et consommables. Les opérations électorales réalisées dans les conditions de transparence maximale sont dans le contexte général que nous vivons actuellement la condition sine qua non pour que nous nous engagions ensemble dans l’unité et cohésion sur la route de la paix et du développement.

Yves Kongolo