En RDC, Vital Kamerhe a déposé un recours contre les résultats de la présidentielle
Après les résultats contestés de l’élection présidentielle, le président Joseph Kabila a reconnu des erreurs tout en précisant qu’elles n’étaient pas de nature, selon lui, à invalider les résultats du scrutin. En RDC, c’est loin d’être l’avis de tout le monde, à commencer par Vital Kamerhe. Le candidat, arrivé troisième du scutin avec 7,54% des voix, a déposé un recours devant la Cour suprême.
« Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis », lâche Vital Kamerhe au sortir de la Cour suprême où il a déposé un recours, ce lundi après-midi 12 décembre. Il est vrai que, la veille encore, celui qui a terminé troisième du scrutin présidentiel disait qu'il n'y avait « rien à attendre » d'une Cour aux ordres. Avant lui, Etienne Tshisekedi - crédité de 32,33% des
suffrages contre 48,95% au président sortant - avait d'ailleurs qualifié la Cour suprême « d'officine privée au service de Kabila ». Et il avait rejeté, lui aussi, toute idée de recours.
Aujourd'hui, c'est au nom de Tshisekedi et de l'opposition réunie que Vital Kamerhe a accompli la formalité du recours « parce que nous sommes légalistes, parce que nous voulons la paix », dit-il. L'opposition dit avoir entendu les appels pressants du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, et surtout celui du cardinal Monsengwo qui, tout en condamnant le résultat de l'élection, encourage l'opposition à utiliser toutes les voies de recours.
Archevêque de Kinshasa
On se provoque, on s'arme de machettes, parfois de fusils, on casse et on brûle, comme si le but des élections était de détruire le pays plutôt que le bâtir, que les élections visaient à tuer plutôt qu'à sauvegarder et à promouvoir la vie.