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Kasai Direct
5 août 2011

Présidentielle 2011 : Tshisekedi bouleverse les pronostics



Le bal n’est pas encore officiellement ouvert. Mais les vertébrés, candidats potentiels à la présidentielle 2011, se sont déjà jetés à l’eau. Hormis, bien sûr, le président Joseph Kabila qui, pour des raisons de ses fonctions, adopte encore une attitude de réserve. Le moment venu, il « explosera ». Sans nul doute.

Mais en attendant, Léon Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe, et incontestablement Etienne Tshisekedi, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, passent pour des candidats vertébrés. La présidentielle 2011 tournera autour d’eux. Et comme il fallait s’y attendre, le lider maximo, E. Tshisekedi, est en train de bouleverser les pronostics.

Après la tournée américano-européenne, suivie de celle sud-africaine, Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS séjourne actuellement au Katanga. Une première quand on sait que cela fait des décennies que le président national de l’UDPS n’a plus séjourné dans cette partie du pays, considérée comme l’un des fiefs électoraux de l’autorité morale de la Majorité présidentielle, Joseph Kabila Kabange, président de la République. Actuellement chef de l’Etat en exercice, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il briguera un second mandat tant la machine électorale dans son clan est déjà en marche. L’on ne s’était donc pas trompé en soulignant que Tshisekedi est allé à la «conquête du Katanga».

Ces propos ont été paroles de prophète. Un accueil chaleureux depuis que son avion a atterri à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga. Même enthousiasme à Likasi, Kolwezi et Kipushi avant de se rendre dernièrement à Kasumbalesa, le poste frontalier avec la Zambie. Une foule nombreuse s’est déplacée afin de l’accueillir et de l’écouter.

Une première toujours autour de cette visite politique. En effet, alors Premier ministre élu de la Conférence nationale souveraine (CNS), Tshisekedi était confronté au problème de xénophobie exercée contre des ressortissants kasaïens résidant au Katanga. Des compatriotes, spécialement ressortissants du Kasaï, avaient été contraints par les autorités locales de l’époque à quitter cette province pour retourner au Kasaï. Premier ministre, pour des raisons d’Etat et de la haute politique, Tshisekedi avait opté pour le silence, ce qui lui avait valu des critiques acerbes. Pas étonnant que sa visite au Katanga suscite autant de curiosité. Une chose à retenir : une page d’histoire a été tournée et tout le monde regarde maintenant dans la même direction.

Changement de style

Autre constat : le changement de style. E. Tshisekedi, reconnu pour ses propos incisifs, ses critiques violentes, a opté pour un discours conciliant en prônant l’amour du prochain. Un discours rassembleur pour un candidat à la présidence de la République.

Certes, il ne cesse de critiquer la gestion actuelle du pays qui, pour lui, est calamiteuse. Mais il n’est pas du tout défaitiste au regard du potentiel humain et des richesses naturelles dont regorge la RDC. Le tout est de s’appuyer sur une bonne gouvernance.

Ce périple euro-américain et africain confirme sa bonne santé. A en croire certaines indiscrétions, juste après la tenue du Dialogue inter congolais à Sun City (Afrique du Sud), Tshisekedi avait tenté d’entreprendre une tournée dans le Congo Profond et dans les pays limitrophes. La tentative avait avorté, donnant l’occasion à certaines langues de commenter sur son état de santé.

Avec cette longue tournée, «Tshitshi» est en train de démentir toutes les rumeurs fantaisistes autour de sa personne. Après le Katanga, il est possible qu’il se rende dans d’autres provinces, même s’il est attendu le 8 août à Kinshasa.

Les pronostics

Si en 2006, le président national de l’UDPS avait appelé au boycott des élections générales, il n’en sera pas le cas cette fois. Il est déterminé à aller jusqu’ au sprint final, même si le vainqueur doit être déterminé par la «photo-finish» à la ligne d’arrivée.

Sa présence bouleverse les pronostics dans la mesure où en 2006 plusieurs électeurs de l’UDPS avaient voté pour l’un ou l’autre parti en ordre de bataille à cette époque. Les voix des militants de l’UDPS avaient effectivement influencé le verdict des urnes.

En 2011, tous les partis qui avaient bénéficié des voix de cet électorat sont condamnés à revoir leurs calculs, à s’appesantir sur de nouvelles stratégies politiques et électorales si, par acquis de conscience politique, les militants de l’UDPS demeuraient fidèles à leur parti et à leur dirigeant.

Il se posera ensuite réellement un problème au sein de l’Opposition politique quand il s’agira de se prononcer sur un « candidat consensuel ». Le choix ne sera pas facile. Si Léon Kengo wa Dondo est un fin stratège et un bon calculateur, Vital Kamerhe l’incarnation de la jeunesse, le poids politique de Tshisekedi reste une évidence. Une véritable énigme de l’élection présidentielle 2011.

Véritable énigme qui doit inciter justement le président national de l’UDPS à se dépouiller de l’habit du vieil homme pour sortir des sentiers battus. De se débarrasser de toute attitude de naïveté et de pédantisme. La réalité politique n’est plus celle de ce duel incessant «Mobutu-Tshisekedi». L’environnement international n’entretient plus la «guerre froide » ni le «protectionnisme politique». Comme pour dire, il est interdit de rêver.

 

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Commentaires
M
Je suis d'accord avec Faziri. Je pense que si les autres cndidats venus de la mouvanc presidentielle et autres institutions ayant dirige le Congo veulent reellement repondre aux cris de detresse de notre peuple, ils doivent tous oeuvrer au profit de la candidature de Etienne Tshisekedi qui, sans fausse modestie, incarne la longue lutte de notre peuple pour un Etat de droit et un Congo fort et respectable. Negocier avec Tshisekedi dans le sens de se retrouver dans le systeme de gestion par rapport a l'apport a lui accorder est une aspiration legitime mais, lui exiger le poste -cle du Premier ministre serait chercher a lui mettre le baton dans les roues. Ce poste, est la cle meme des promesses d'un lendemain meilleur faites a notre peuple pendant cette longue lutte. On connait le modele de gestion de Kengo en tant que Premier ministre. Je connais personnellement l'entourage de Kamerhe (et son copain Kangudia) surtout quand ils ont le pouvoir et l'argent. Je sais ce qu'ils savent faire du pouvoir et de l'argent. J'ai marche dans l'ombre de cesgens et les femmes occupent une place preponderante et recoivent d'eux tous les avantages voulus et non merites. Kamerhe doit commencer par s'eduquer cad forger la maitrisede soi qui lui fait grand defaut( cfr cas Dominique Strauss Khan, son economiste cheri a qui il ressemble dans le meme comportement en prive). Ce jeune homme peut avoir un avenir radieu s'il cesse aussi d'etre l'homme d sa tribu, mais c'est sa base malheureusement et surtout que lui n'a pas de ressemblance avec Kyungu, Dieu merci. Mais en tant que leader local comme Kengo d'ailleurs, il doit s'aligner sur le Docteur Tshisekedi et un poste important, autre que celui du premier ministre devrait lui revenir. Dans cette election a un tour, il est difficile d'etablir le vrai poids d'un allie. Je cris que la theorie du triangle nucleaire qu'il emprunte a mon professeur Felicien Tshibangu Tshiasu Kalala, laquelle theorie a ete evoquee en 2006 par l'intrepide Roger Lumbala(jusqu'a en faire son cheval de bataille electoral en 2006) n'apporte pas grand chose lorsque l'on joue isole. Conseil a M> Kamerhe que j'aime parce que de ma generation a l'Unikin(avec Moise Ekanga et Shungu), "Jouez collectif" sous la conduite d'un capitaine d'equipe, Etienne Tshisekedi. Cette perspective vous ouvrira la route pour un tres proche avenir. A bon entendeur...
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M
J'ai comme l'impression que les demons des annees 1960 hantent le Congo. Gizenga alors, s'appuyant sur l'electorat tribal visait ainsi une position pour negocier le poste du Vice - premier ministre ou quelque cose comme ca a Lumumba. Il va le repeter en 2006. Sachant qu'il ne pouvait etre vote que par ceux de sa tribut, il se presentant a la presidentielle, se positionnant et obtint comme en 1960 le poste voulu. Et la gestion du pays en a souffert. Une legislature sans boussole, cad sans programme reel, juste une coalition electoraliste ayant debouche sur des emplois a caractere tribal ( le transport en commun de l'Hotel de ville, la DGRK, les nettoyeurs de la ville de Kinshasa, le cabinet du Premier ministre et les entreprises publiques), bref du boulot aux freres.<br /> Cette meme visee habite Kamerhe qui parle deja d'un programme commun du Gouvernement. Mais de quel programme s'agit -il? Kamerhe vise clairement la Primature mais pour quel resultat? Kengo vise la meme chose car meme dans l'Equateur il ne pourra faire mieux. C'est ca le malheur du Congo. S'ils pouvaient revoir leur pretention comme Madame Hillary Clinton ca sera une bonne chose. Ils peuvent bien negocie une place au Gouvernement mais donner la chance a ce grand Leader, Etienne Tshisekedi, de nous diriger avec son programme. Kamerhe est nouveau comme "opposant", Kengo assi et tous ont gere avec un programme proche de celui du MPR, cad du kabiliste pur et dur. Tout en m'inscrivant dans la logique d'un candidat unique, E> Tshisekedi, appuye par ces leader locaux, je pense que si Kamerhe et Kengo comme J<P< Bemba(qui lui a mieux cerne l'enjeux:chasser d'abord Kabila)agissent ainsi, ils auront alors prouve leur amour de la mere patrie et gagneraient plus dans l'avenir.
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