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Kasai Direct
1 avril 2011

Rapport Mapping de l’Onu : Genève demande des comptes à Kinshasa

Cinq mois après la publication du rapport sur les violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, dit rapport Mapping, les Nations Unies veulent voir clair sur la mise en oeuvre ou l’application des recommandations.
C’est ce qui explique le séjour à Kinshasa d’une délégation du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

Dépêchée par Genève, siège de cette agence de l’Onu en charge des droits humains, la délégation est, depuis son arrivée dans la capitale congolaise, en train de s’entretenir avec des personnalités tant du monde politique que de la civile.
Ainsi, des membres du gouvernement et du parlement, desactivistes des ong de défense des droits l’homme congolaises et internationales…, bref, tous les horizons sociaux ont été consultés.

Du côté du gouvernement, les envoyés spéciaux de l’agence Onusienne aux droits de l’homme ont déjà rencontré le ministre de la Justice et des Droits humains, Luzolo Bambi Lessa.

 

L’annonce est du chef de la délégation, Bacre Ndiaye, qui exerce les fonctions de directeur au Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, au sortir de l’audience lui accordée par le député national Clément Kanku Bukasa.
Ce, après avoir renseigné que la même démarche venait d’être menée auprès des responsables  du parlement, des acteurs de la civile nationale et internationale, ainsi qu’auprès des partenaires du système oeuvrant au sein des Nations unies en Rdc.
L’objectif de la mission est de savoir à quel niveau se trouve Kinshasa dans la mise en œuvre des recommandations du rapport Mapping relative aux violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

« Nous sommes une délégation du Haut commissariat des Nations unies qui a été envoyée par Genève pour s’enquérir de la mise en œuvre des recommandations relatives au rapport Mapping sur les violations des droits de l’homme en Rdc entre 1993 et 2003 ». C’est la réponse donnée par le chef de la délégation à la question de la presse, au sortir de l’audience leur accordée l’honorable Clément Kanku, à son domicile privé sis dans la commune de Lingwala.
Avant de poursuivre en faisant savoir que l’Onu veut voir le gouvernement s’impliquer dans la mise en application rapide desdites recommandations.
Peut-on conclure à travers cette démarche que les Nations unies militent pour la création d’un tribunal pénal pour la Rdc ?
Voici la réponse de Bacre Ndiaye à la préoccupation : « D’abord, il faut reconnaître que le gouvernement a accepté le rapport, et s’est engagé à mettre en œuvre ses recommandations ».

Avant de poursuivre en déclarant que « Bien entendu ce n’est pas une œuvre parfaite, il y a des choses à commenter. Mais, du moins, le dialogue est engagé et espérons que sa mise en place rapide interviendra dans un cadre plus global en vue de sanctionner les auteurs des violations. Et en même temps essayer de réparer les préjudices causés aux victimes ».
Pour ce faire, a-t-il indiqué, il faudra initier des projets de loi visant la création des chambres spécialisées mixtes où siégeront des juges congolais avec leurs homologues étrangers.

Pourquoi Clément Kanku ? A la curiosité des journalistes de savoir les raisons qui ont conduit la délégation à rencontrer Clément Kanku, alors qu’il n’est pas membre du bureau, son chef a fait remarquer que Clément Kanku compte parmi les députés influents du parlement tant au niveau de l’initiation des lois qu’à celui de leur discussion en plénière.
Avant de renseigner que l’élu de Dibaya a pris l’engagement de s’impliquer personnellement, à travers tout ce qui entre dans ses prérogatives de député national, pour la création des chambres spécialisées.

En outre, le directeur du Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme a justifié l’importance et la nécessité qu’il y a pour la création des  juridictions spécialisées. Celle-ci permettra de sanctionner les auteurs des exactions commises sur la population civile, et aidera à dédommager tant soit peu les victimes.
Pour rappel, la première mouture du rapport Mapping a été publiée en octobre 2010, en attendant les réactions de Kinshasa et Kigali. Et la publication officielle est intervenue le 1er novembre de la même année.

Le rapport Mapping dénonçait les violations des droits de l’homme en Rdc par les armées rwandaise, ougandaise, angolaise, des groupes rebelles congolais et étrangers, et les FARDC (Forces armées de la République démocratiques du Congo), entre 1993 et 2003.

Dom/La prospérité

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