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Kasai Direct
19 juin 2014

Activisme de Köbler et Mary Robinson, calendrier électoral, présidentielle... : Londres enfonce le clou


Les invités présents hier mercredi 18 juin 2014 à la résidence de Mme l’Ambassadeur de Grande-Bretagne à Kinshasa ont cru réécouter, en différé, les messages délivrés à l’opinion congolaise respectivement par le Secrétaire d’Etat américain,

les Envoyés spéciaux du Secrétaire général de l’Onu, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et des Usa dans les Grands Lacs, au sujet du nouveau  cycle électoral  congolais.  A l’image de ses devanciers, Diane Corner, a martelé que Londres exige « un calendrier électoral complet, incluant jusqu’aux élections présidentielles en 2016 ».

Par la même occasion, la diplomate britannique a exprimé publiquement le soutien de son gouvernement aux consultations que pilote Martin Köbler, Représentant Spécial du Secrétaire Général, en direction de la classe politique congolaise, dans le but de réunir un large consensus autour du processus électoral en général et du calendrier électoral en particulier.  Selon  elle,  son  pays  apporte  un  appui  total  à  tout  ce  que  font  les représentants de la communauté international dans les Grands Lacs parce qu’elle veut voir une RDC « stable et prospère ».

Avec de tels propos, l’on se demande si le devoir de réserve est encore de mise chez les partenaires du grand Congo. Le langage clair tenu par la représentante de la couronne britannique en territoire congolais porte à croire que le cycle électoral de 2014 à 2016, tout en relevant constitutionnellement de la compétence de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), n’est plus une exclusivité congolaise.
Notre processus  électoral  s’apparente  de plus en plus à un « patrimoine  mondial  », placé sous la haute surveillance de la Communauté internationale. Les observateurs pensent que Washington, Londres, Bruxelles et Paris, qui ont choisi de donner de la voix face à la situation politique et future de la RDCongo, sont animés du souci de prévenir les dérapages les électoraux du genre de ceux de 2011, qui ont installé une crise de légitimité au pays, dont les effets pervers se ressentent dans tous les rouages de la vie nationale.
Les « grands » de ce monde ont conscience qu’une RDC divisée politiquement ne peut pas cheminer correctement dans la voie de la paix et du progrès socio-économique. Le message qu’ils semblent vouloir rappeler aux Congolais est que sans démocratie, l’on ne peut avoir ni paix, ni développement.

Avertissement aux tenants du passage en force
 

En tournant et retournant le message de Diane Corner, les analystes politiques notent que les Occidentaux n’apprécient pas tout ce qui, dans l’environnement politique, économique et social congolais, va dans le sens de la disqualification du souverain primaire et des forces politiques absentes des institutions de la République du processus électoral de 2014-2014. En clair, ils s’en tiennent au respect, par le peuple congolais et ses gouvernants, de la Constitution qu’ils se sont librement imposés, par référendum, depuis le 18 février 2006.
S’il faut considérer cette perception du nouveau processus électoral congolais de l’autre côté de le Méditerranée et de l’Atlantique, la principale leçon à en tirer est que les partenaires du Congo ne voient pas d’un bon œil les manœuvres de passage en force en gestation  dans  certaines  officines  politiques  de  la  Majorité  au  pouvoir.  Tout  en paraissant comme une mise en garde à tous ceux qui seraient tentés de retoucher la Constitution, la position désormais connue de la Communauté internationale face aux prochaines  échéances  congolaises  se  veut  aussi  une  interpellation  à l’endroit  de  la CENI, qui a sorti un calendrier électoral muet sur la tenue des élections législatives nationales et présidentielles.
L’extérieur veut non seulement que le souverain primaire congolais puisse s’exprimer conformément aux droits lui reconnus par le législateur, mais que cela se fasse aussi dans les délais constitutionnels.
L’on note aussi que ceux qui apportent au pouvoir en place à Kinshasa les moyens financiers requis pour les projets d’investissements et la stabilité du cadre-macro économique,  par  le  biais  d’institutions  financières  internationales  et  africaines,  ne veulent pas rester hors du jeu politique. Comme en 2006 et en 2011, ils entendent contrôler le cycle électoral jusqu’au bout et mettre au pas quiconque voudrait modifier les règles du jeu. La conclusion à tirer de ce tableau est que les élections congolaises sont aussi l’affaire des autres.

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