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Kasai Direct
25 janvier 2014

Bilan provisoire de l’explosion d’une poudrière à Mbuji-Mayi

 

5 morts et dégâts matériels importants
Cinq (5) morts et des dégâts matériels importants. C’est le bilan provisoire de l’explosion d’un dépôt de munitions au camp militaire Nyongolo de la commune de la Kanshi, à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Le triste événement est survenu sous une forte averse. Une enquête a été ouverte.

Vendredi 24 janvier 2014, jour noir pour la capitale diamantifère. Selon les informations en provenance de Mbuji-Mayi, une terrible foudre s’est abattue aux environs de 13h00’ sur le dépôt de munitions du camp militaire Nyongolo. Du coup, celui-ci a explosé en faisant trembler le sol sur une bonne partie de la ville. Comme il fallait s’y attendre, les balles et les obus en furie se sont mis à semer la désolation et la panique sur un périmètre du chef-lieu de la province du Kasaï Oriental.

Dans cette panique, la population a d’abord cru que la ville était l’objet d’une agression. C’est ainsi qu’on a vu hommes, femmes et enfants courir dans tous les sens. Certains fuyaient vers Tshitenge, et d’autres ont pris la direction des Bakwa-Tshimuna. Dans ce sauve-qui-peut, chacun tenait à sauver sa peau.

C’est un peu plus tard que le gouverneur Alphone Ngoyi Kasanji est passé sur les antennes pour apaiser la population en l’invitant au calme, tout en lui rassurant que ses services étaient déjà en action pour des solutions appropriées à la situation. Dans son adresse à la population, il a parlé d’une dizaine de morts et d’une vingtaine de blessés ; tout en soulignant que les enquêtes étaient ouvertes pour déterminer l’origine exacte de l’explosion.

Invité sur les antennes de la RTNC/Kinshasa au journal de 20 H00’, le gouverneur du Kasaï Oriental a repris le récit sommaire des événements tout en relevant que dans un premier temps il a été retenu l’hypothèse selon laquelle l’explosion du dépôt des munitions serait due à la déflagration d’un tonnerre.

En attendant les résultats de l’enquête, il a livré un bilan provisoire qui fait état de cinq morts et de plusieurs blessés dont quelques uns grièvement. Dans le lot de dégâts, il a noté que plusieurs maisons ont été complètement incendiées au nombre desquelles des maisons de la brigade minière située non loin du polygone de la Miba.

S’agissant des dégâts, ils seraient innombrables. Joint au téléphone, un témoin a déclaré avoir dénombré  une dizaine de morts dans l’un des sites qu’il a pu visiter, c’est-à-dire à l’hôpital de Bonzola. La plupart des victimes sont des enfants de militaires, pour la simple raison que ce dépôt se trouve dans un camp militaire.

Comme les projectiles allaient dans tous les sens, il y a même un obus qui est tombé sur le temple Zoé Tabernacle de la commune de Diulu. Un autre sur le marché SIMIS de la commune de la Muya. Il y a aussi un motocycliste qui a été surpris avec sa cliente, et tous les deux sont morts sur le champ. En bref, même les habitations des civils n’ont pas été épargnées par les déflagrations.

Pour des raisons de sécurité mais aussi d’enquête, a ajouté notre source, le site du sinistre a été interdit d’accès à la presse et à la population.

Des explosions  en cascade : un signe indien ?

L’explosion de la poudrière de la commune de la Kanshi, à Mbuji-Mayi, est une énième après celle de Lubumbashi au Katanga, de Mbandaka, à l’Equateur et à Kinshasa. Et non loin de la capitale, le souvenir est encore vivace de la catastrophe de Mpila à Brazzaville, de l’autre du fleuve Congo.

D’ailleurs, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement joint au téléphone a évoqué ce drame de Mpila pour le rapprocher de ce qui venait de survenir à Mbuji-Mayi. Il a fait état d’une absence « de protection de ce site contre la foudre ». De ce fait, une étincelle ou autre flamme telle que celle produite par la foudre ou le tonnerre suffit pour mettre le feu à la poudrière.

Que dire : un signe indien ou coïncidence fortuite ? L’enquête ouverte à ce sujet déterminera les circonstances et éclairera la lanterne de tout le monde. En attendant, l’explosion du dépôt de munitions survenue hier vendredi à Mbuji-Mayi remet sur le tapis la problématique de la prévention de tels incidents en mettant en place une structure pour anticiper et lutter efficacement contre leur survenance. Il en est de même de l’érection des camps militaires à proximité des habitations des civils et vice-versa.

Dans le même ordre d’idées, les résidences des soldats et officiers devraient être éloignées des endroits où sont stockées les armes de guerre, les balles, les grenades, les obus et autres explosifs.

Le gouvernement est appelé à se pencher sur ce problème.  D’autant que, selon certaines indiscrétions, il existerait une structure chargée de la gestion des catastrophes. Est-elle suffisamment équipée, en termes de ressources humaines qualifiées et matérielles adéquates ? La balle est dans le camp des pouvoirs publics. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir.

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