Les officiers FARDC sont-ils en sécurité?

  L’assassinat, le 02 janvier dernier, du Colonel Mamadou Ndala rallume le débat sur la sécurité des officiers de l’armée congolaise.En novembre dernier, Colette Braeckman rapportait déjà une « tentative d’assassinat » contre le chef d’état major des forces terrestres, le général François Olenga, au sein même du bâtiment du ministère de la défense à Kinshasa.

« Alors que sur le terrain la situation était encore incertaine, le lieutenant colonel Ndayambathe (qui avait été intégré au sein de l’armée congolaise lors d’un précédent brassage) s’est présenté à l’état major de Kinshasa et, au vu de ses galons, a réussi à arriver jusque devant le bureau d’Olenga », racontait la journaliste Belge sur son blog. « C’est là qu’une secrétaire, presque par hasard, l’a arrêté et a ordonné que, comme tout le monde, il soit fouillé. La balle déjà dans le canon, un revolver chargé fut découvert sur lui », révélait-elle.

Si cet incident n’avait alors pas abouti à un drame, la « curieuse » mort du Général Mbuza Mabé, surnommé « l’homme de Bukavu » après sa victoire militaires sur les troupes du CNDP, et celle plus récente du commandant du 42ieme bataillon de l’unité de réaction rapide des commandos des Forces armées de la Rdc, le colonel Mamadou Ndala, rélance les débats sur la sécurisation des officiers militaires de la RDC.

L’armée est-elle capable de protéger ses officiers? mamadou2« Oui les officiers militaires sont sécurisés. » rétorque une source haut placée de l’Etat major général des FARDC à Direct.cd. Selon cette même source qui a requis l’anonymat, divulguer l’organisation sécuritaire des officiers serait « dévoilé le secret défense » ; en s’épargnant tout commentaire à ce sujet.

« Le service militaire exige une discrétion » conclut-elle au micro de Bronia Mundenga, journaliste reporter à Direct.cd. Pendant ce temps, les enquêtes sur l’assassinat du colonel Ndala, qui a été élevé au rang de général de brigade à titre posthume, se poursuivent. Des pistes s’orientent désormais sur un « règlement de comptes » au sein de l’armée congolaise.

Pour Thierry Vircoulon, responsable de l’Afrique centrale pour International Crisis Group (ICG), « l’embuscade dans laquelle est tombée Ndala remet en cause l’image des unités qui ont combattu le M23. Sur la vidéo de l’attaque, l’attitude des soldats congolais n’est pas très professionnelle ». « Si on ajoute à cela les soupçons d’une responsabilité interne à l’armée, nous sommes donc encore loin de la résurrection des FARDC comme on veut bien nous le dire. Les problèmes de l’armée restent entiers. », Poursuit-il sur le site Afrikarabia.com

Par ailleurs, le ministre de la défense, Alexandre Luba Ntambo, affirme que « l’assassinat de Mamadou et ses compagnons ne resterons pas impunis ». Pensez-vous que cette affaire sera élucidée un jour ? Nos officiers sont-ils en sécurité ? A vous de réagir. Bronia Mundenga et Benjamin Litsani Choukran, Direct.cd

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