Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kasai Direct
20 novembre 2013

ACCORD DE KAMPALA, PROCHAINES ELECTIONS: Martin Kobler amorce des contacts avec des leaders congolais



Après Aubin Minaku, Léon Kengo, Appolinaire Malumalu et Etienne Tshisekedi, le patron de la Monusco compte aussi s'entretenir avec d'autres personnalités.
Quand le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Congo-Kinshasa s'active politique, c'est que la Communauté internationale a un message à faire passer à tout prix dans l'opinion congolaise. Pour mieux y parvenir, Martin Köbler a choisi d'amorcer des contacts avec certains leaders politiques de la RDC toutes tendances confondues (Majorité comme Opposition). C'est de la sorte qu'après Aubin Minaku (président de l'Assemblée nationale) et Appolinaire Malumalu (président de la commission électorale nationale indépendante), le patron de la Monusco s'est entretenu lundi dernier avec Etienne Tshisekedi (président national de l'UDPS et l'un des piliers de l'Opposition en RDC).

     Apparemment, la série ne s'est pas encore arrêtée. Car, Martin Kobler compte s'entretenir avec les principaux leaders politiques congolais pour s'assurer qu'il a été suffisamment compris et que le message dont il est porteur est bien passé dans l'opinion congolaise. Mais, de quel message s'agirait-il réellement ?

     Lorsqu'on analyse ses différentes déclarations au sortir de diverses audiences, on se rend compte que le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC s'intéresse particulièrement à deux choses : la signature d'un document (accord ou déclaration) consacrant la fin des pourparlers de Kampala et la tenue des prochaines élections en RD Congo. Mais, pourquoi avoir pensé à impliquer plusieurs leaders politiques congolais après tous les échanges avec les membres du Gouvernement congolais tant à Kampala qu'à Kinshasa?

LA POLITIQUE DU BATON ET DE LA CAROTTE BIEN AU RENDEZ-VOUS


     Apparemment, Martin Kobler et tous ceux qui, au sein de la Communauté internationale, insisteraient sur un " Accord " sanctionnant les pourparlers de Kampala ne semblent pas émettre sur la même longueur d'onde que le Gouvernement congolais qui, lui, campe sur sa position en exigeant plutôt une simple déclaration prenant en compte la fin de la rébellion du M23 qui n'existe plus sur le terrain.

     En indiquant clairement qu'il s'agit de la démobilisation des ex rebelles et non de leur réintégration dans les rangs des forces armées de la RDC, encore moins de leur intégration dans l'appareil du pouvoir, l'Exécutif congolais  ne paraît pas du tout disposé à accorder des primes de guerre à ceux qui ont fait du chantage militaire un fonds de commerce politique en RD Congo.

     S'il avait pu convaincre la délégation du Gouvernement à Kampala, Martin Kobler n'aurait sans doute pas recouru à sa série des contacts. Aubin Minaku, qui soutient la position du Gouvernement au sujet de Kampala, l'a clairement signifié au représentant spécial du Sg de l'ONU. Mais, apparemment, pour faire pression sur les autorités congolaises, la Communauté internationale semble avoir mis en jeu la carotte, c'est-à-dire sa disposition totale à apporter sa contribution à l'organisation des prochaines élections en RDC.

     D'où, la visite de Martin Kobler chez le président de la Centrale électorale congolaise, l'abbé Appolinaire Malumalu. On note également la présence de ce qui a l'air d'un bâton sous forme des pressions, notamment l'implication du poids lourd de l'Opposition politique, à savoir Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le leader de l'UDPS.

UN GENDARME  DANS  LE PROCESSUS  DE DEMOCRATISATIONB  EN RDC


     Au commencement était la coalition pour le vrai dialogue et cette coalition engendra, sans parvenir à son but, une union sacrée de l'Opposition ayant pour rôle de jouer au gendarme du processus de démocratisation en RDC. On retrouve, toujours à la tête, le président national de l'Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe. Cette fois-ci, changement de terminologie oblige, il s'agit simplement d'un regroupement dénommé "Sauvons la RDC".

     Outre la CVD (Coalition pour le vrai dialogue), on compte également la présence des Forces acquises au changement de Martin Fayulu et une' frange de la société civile. Il s'agit, indique-t-on, de jouer au " gendarme du processus de démocratisation en RDC ". Pour Vital Kamerhe, il est question de "combattre tout ce qui peut empêcher la poursuite de la démocratisation amorcée le 28 novembre 2011".

     "Nous allons tirer les leçons de ces mauvaises élections pour qu'ensemble, dans une sorte d'union sacrée, nous puissions projeter des bonnes élections", explique le président de l'UNC. Il serait aussi question de viser, à travers "Sauvons le Congo ", le renforcement et la consolidation de la paix à l'Est de la RDC et dans l'ensemble de la région des Grands lacs.

     Tout comme de veiller à ce que la Constitution de la République soit respectée. En fait, à y regarder de près, la lutte pour le vrai dialogue n'étant plus possible, on se rabat sur le processus de démocratisation en misant, bien entendu, sur les prochaines élections avec, en sous-main, la bataille présidentielle de 2016.    

M. M.

Publicité
Commentaires
Kasai Direct
Publicité

Enigme du kasai 30

A lire absolument

publicité 14

Présentation du livre Les contes du Congo

 

A lire
Derniers commentaires
Archives
Publicité