Concertations nationales: La Majorité Présidentielle s’ouvre à l’Opposition !

Les signes ne trompent pas. La Majorité Présidentielle est prête à consentir le pas nécessaire pour rassurer l’opposition ainsi que toutes les composantes nationales pleines de méfiance. Un groupe très restreint réfléchit déjà sur la question au sommet de l’architecture MP. Quoiqu’informelles, les cogitations en cours au sein de la Majorité ne sauraient tarder à être endossées et rendues publiques, moyennant quelques restrictions.
Trois grosses pointures de la famille politique présidentielle jouent un rôle déterminant dans les préparatifs chargés de déco m presser l’atmosphère. Mais quoi qu’il en soit et quoi qu’il en coûtera, nous apprenons que la M.R ne franchira jamais la ligne rouge.
Il y a un certain nombre de points sur lesquels l’on a juré en haut lieu de ne pas céder d’un seul pouce. Mais au gré des indiscrétions des coulisses, révélons d’abord les points sur lesquels la Majorité serait prête à reculer : la Majorité a avant tout renoncer à fétichiser les termes et les concepts. Concertations nationales ou Dialogue national. Les kabilistes se disent dispo et ouverts. Le Président de l’Assemblée Nationale en a personnellement donné le ton au cours de son interview sur Rfi le mardi 16 juillet 2013.
Pour la première fois et alors que sa famille politique s’offusquait au moindre glissement sémantique, le Secrétaire Général des troupes au pouvoir a officiellement endossé le concept Dialogue national. L’homologation de ce concept avec celui des Concertations nationales reste une indication de taille.
La M.P, nous apprend-on, est tout aussi disposée à accorder à l’opposition un peu plus d’espace de manœuvre. Cela pourrait aller à l’élargissement du quota de l’opposition, comme au renforcement de sa capacité de contrôle et d’influence sur le processus des Concertations nationales en amont comme en aval.

Jeter du lest

Plusieurs autres types de concession sont en gestation et ne sont pas encore parvenues à l’étape de maturation définitive. Mais des indications laissent croire qu’elles iraient dans le sens de reconnaissance aux résolutions des concertations nationales un caractère impératif.
Mais il ne faut guère se faire d’illusions. La Majorité n’entend pas céder d’un seul iota sur la question de remise en cause de la légitimité de Joseph Kabila, encore moins de toutes les institutions issues des élections du 28 novembre 2011.
Pas plus que la MP ne saurait cautionner l’intervention d’une médiation internationale lors des concertations nationales. Mary Robinson aura cependant tout le loisir de participer au processus en cours sans la moindre obstruction.
Le Président Sassou pourrait aussi déléguer une équipe d’observation qui sera la bienvenue aux assises congolaises.
Au regard d’informations en notre possession, nous pourrons dire que la M.P. dit oui au concept d’un Dialogue national mais à conditions qu’il se déroule sur le territoire national et soit conduit exclusivement par les Congolais et pour le Congolais. C’est à cette seule condition et sous les verrous de la constitution que la Majorité est prête à jeter du lest.
LP