Au conclave de Limete, les opposants suggèrent à Kabila de réviser son ordonnance

Les travaux du conclave de l’opposition se poursuivaient encore en commission hier dimanche 07 juillet au centre catholique Don Luigi, à la 15ième rue, Limete Industrielle. Trois commissions au total, ont été mises en place à savoir celle de l’analyse de l’ordonnance présidentielle, de l’organisation-fonctionnement de l’opposition congolaise et de l’élaboration et préparation du plan de l’opposition.

Près de mille délégués venus des partis et formations politiques de l’opposition rd-congolaise participent à cette réunion d’une portée capitale pour la suite des événements politiques en RD-Congo ; où la nation connait une crise aigue et multiforme à la suite des élections chaotiques du 28 novembre 2011. Les députés de deux groupes parlementaires de l’opposition notamment l’UNC-alliés et les LDS assistent également aux travaux. Le conclave de l’opposition avait en effet ouvert ses activités le samedi 06 juillet dans l’avant-midi.

Cette journée a été marquée par une dizaine d’interventions de certains leaders de l’opposition. Chaque intervenant avait eu droit à dix minutes pour exposer devant l’auditoire plein comme un oeuf. Le bureau de ce conclave est dirigé par le modérateur des FAC-Opposition, Jean-Pierre Lisanga, assisté entre autres de ses pairs de l’opposition ; parmi lesquels l’ATD José Makila Sumanda, l’UNC Bertrand Ewanga, le député UDPS-FAC-Opposition Serge Mayamba et l’UFC Jean-Louis Bongongo. Par ailleurs, il faudra noter que deux groupes parlementaires importants de l’opposition ne prennent pas part à ces assises.

Il s’agit de l’UDPS-alliés et le MLC-alliés. D’autres partis de l’opposition tels que le MLP et MPCR des députés Franck Diongo et Jean-Claude Vuemba sont introuvables à la 15ième rue. De même l’ANALCO de Fortunat Kandanda Muele et les FAC de Martin Fayulu.

C’est curieux par contre pour l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, qui n’a pas souscrit à ce rendez-vous, mais quelques uns de ses membres ont été aperçus dans la salle. Les reporters de CONGONEWS ont par exemple aperçu le secrétaire national UDPS du plan -le co-fondateur- Corneille Mulumba, avec qui ils ont même échangé. Corneille Mulumba, apparemment prend par en tant que personnalité politique.

Les travaux se déroulent dans la sérénité totale, à constater le sérieux avec lequel les organisateurs s’engagent pour le succès de ce conclave. Les participants y mettent une attention d’espoir pour sortir la RD-Congo de la crise politique et multiforme. Le président de l’UNC -la coqueluche- de ses assises, Vital Kamerhe était le premier à prendre la parole devant les délégués ; suivi du 2ième vice-président de l’Assemblée nationale ; José Makila (ATD); Augustin (FOREP) ; Serge Mayamba (UDPS-FAC-Opposition) ; Elie Ngombo (UDEMO) ; Gérard Kamanda Wa Kamanda (FCN) ; Jean-Baptiste Bomanza (Union pour la nation) ; Selegbe (DYFAC) ; Mfumu Ntoto (3ième Voie) ; Apo Ntumba (Diaspora) ; Fifi Osambia (TFPO) et Nsimba Mvudi (FAC-Opposition). Ces intervenants ont tous reconnues dans leurs exposés, que la crise politique au sommet de l’Etat était la conséquence des élections chaotiques du 28 novembre 2011.

Quoi de plus normal d’y apporter des solutions durables pour le bien-être de la population rd-congolaise. D’où, à travers ce conclave ces opposants affirment, qu’ils espèrent produire un cahier des charges commun à présenter au prochain Dialogue. Les opposants rejettent par contre les concertations politiques convoquées par Joseph Kabila.

Cependant, se référant à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU, ils suggèrent la révision du format de l’ordonnance de Kabila. Ils veulent un «Dialogue national» -au vrai sens- du mot, plutôt que des concertations. D’ailleurs, Vital Kamerhe –président- de l’UNC, a souligné qu’il ne reculera pas à cet effet. «Kabila devrait revoir ses ordonnances pour permettre au peuple rd-congolais de résoudre ses multiples problèmes», a vociféré un participant. Les opposants se sont exprimés surtout contre la révision constitutionnelle. Ils affirment qu’ils ont un plan B, au cas où Kabila et sa famille politique s’entêtaient dans leur démarche de révision constitutionnelle.

JOHN TSHINGOMBE /GERARD LEMBA