Cette semaine est sa dernière en Afrique du Sud - E. Tshisekedi de retour le 11 mars

Le même jour, il compte livrer à l’opinion tant nationale qu’étrangère le fond de sa pensée sur les enjeux de l’heure après les fructueux contacts pris en terre sud-africaine. Le président de l’UDPS et son épouse ainsi que l’agent du protocole qui les a accompagnés rentrent le lundi 11 mars, sauf changement de dernière minute. C’est lui-même Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui a communiqué la date de son retour aux membres de son parti politique restés à Kinshasa et cette nouvelle s’est ainsi répandue comme une trainée de poudre depuis le samedi soir. La diaspora congolaise proche de cette formation politique ou celle acquise à la cause du changement en RDC était déjà au courant de ce retour que ces groupes veulent triomphal. D’où les mobilisations qu’ils organisent pour la réussite du come back de celui qu’ils considèrent comme l’une des pièces maitresses pour la revalorisation de l’image du Congo-Kinshasa.

A son arrivée à Kinshasa, le président de l’UDPS compte faire la restitution de son périple sud-africain aux membres de son parti politique. Si ce n’est pas une conférence de presse, il est de plus en plus envisagé un grand meeting pour contenter tous ses fanatiques qui n’ont jamais manqué de lui réserver les accueils délirants généralement à ses retours à Kinshasa. Les mobilisations au niveau de cette formation n’ont jamais été marchandées à l’image de celles vécues dans certains milieux pour bien se faire valoir. Quelle que soit la forme la communication du Sphinx de Limete est très attendue surtout qu’elle intervient après l’Accord-cadre signé à Addis-Abeba pour le retour de la paix au Nord-Kivu. Il va revenir d’un pays non seulement signataire de ce plan de paix sous l’égide de l’ONU en date du 24 février en terre éthiopienne mais également cette nation se débat pour accompagner la RDC dans un processus démocratique digne et acceptable. L’appui du gouvernement Jacob Zuma aux élections tenues en octobre 2011 sur l’ensemble du Congo-Kinshasa n’est pas à rappeler hormis les résultats de ces scrutins qui continuent à produire les effets néfastes sur les communautés. Thabo Mbeki, le président des années 2002, a de son côté aidé les Congolais à terminer leur Dialogue à Sun City mais les résolutions prises n’ont pas été toutes d’application; c’est le cas de la réforme de l’armée dont les conséquences sont ressenties avec la résurgence des rebellions et des miliciens de toutes sortes.

Au courant de cette semaine, le lider maximo met à profit son séjour sud-africain pour terminer tous les importants contacts qu’il ne pouvait pas s’empêcher de prendre entant qu’acteur politique de grande envergure comme lui. Invité par la “ Brensthurts Foundation“ dans le cadre de la conférence que cette structure a organisé autour du thème très interpellateur à savoir ” le rôle des armées africaines à l’ère de la démocratie “, Etienne Tshisekedi a eu l’occasion de tenir en haleine l’assistance qui était composée des élus sud-africains et autres personnalités de grande renommée comme l’ancien président nigérian Olesegun Obasandjo. Ce dernier connaît bien la RDC et ses différents acteurs politiques pour avoir joué la médiation entre Kinshasa et le CNDP jusqu’à la signature de paix en date du date du 29 mars 2009. Ironie du sort, cette conférence s’est tenue en terre sud-africaine au moment où cet accord est de nouveau en discussion à Kampala en Ouganda.
Intervenant, le jeudi 21 février à Tswalu, la petite cité sud-africaine située non loin de la frontière botswanaise, Etienne Tshisekedi est arrivé à la conclusion que l’apolitisme des armées africaines est encore une illusion. Il a aussi expliqué le fondement de la crise actuelle en RDC. La tribune lui avait donné l’occasion d’expliquer aux représentants du peuple sud-africain son combat politique contre la dictature mobutienne et les autres régimes qui se sont succédé. Il avait indiqué être farouchement opposé à l’arbitraire. Les industriels sud-africains ont eu de leur côté l’occasion de s’entretenir avec ce grand homme politique.

C’est le mercredi 20 février qu’il avait quitté à 13h le pays par l’Aéroport international de N’Djili pour arriver à 19h en Afrique du Sud. Placé sous contrôle policier, Etienne Tshisekedi a effectué en cette date son premier voyage après les élections. Ce déplacement avait donné lieu à plusieurs supputations.
MKM