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Kasai Direct
6 juillet 2012

Sommet de la Francophonie : le Canada rassure, la France hésite et l'UDPS boude



Kinshasa doit envoyer des signaux positifs essentiellement sur le plan des droits de l'homme pour espérer réussir son sommet. La tenue du 14e Sommet de la Francophonie à Kinshasa ne fait pas l'unanimité dans la classe politique congolaise et influence largement la décision des chefs d'État et de gouvernement sur leur participation ou pas à cette fête de la langue française. Pour mettre toutes les chances de son coté, la RDC a récemment déployé sa diplomatie à Paris et Bruxelles, avec à la clé, la confirmation de ces assises à Kinshasa faite par le conseil permanent de la Francophonie. 

Alors que des incertitudes persistent quant à la présence au 14e Sommet de la Francophonie du président français, François Hollande, le Canada donne des garanties sur sa participation. Le Premier ministre Stephen Harper devrait être de la partie endéans quelques signaux positifs de la part du gouvernement congolais, notamment des actions en faveur de la démocratie et du respect des droits de la personne. Le gouvernement canadien, bien que préoccupé par la situation sur le terrain, exclut de boycotter les assises de Kinshasa ou encore de poser des conditions rigides pour sa présence.

Hésitations de la France

Ces derniers jours, la presse européenne, ne cesse de faire écho des hésitations du président Hollande à participer au sommet de Kinshasa. Elle évoque les inquiétudes du chef d'État français quant aux violations des droits de l'homme en RDC et son mécontentement exprimé sur les irrégularités qui ont caractérisé la présidentielle et les législatives du 28 novembre 2011. Dans une correspondance adressée à son homologue congolais, François Hollande avait relevé qu'à l'approche du sommet de la Francophonie, son pays est particulièrement attentive aux réformes envisagées par le gouvernement congolais dans les domaines de la gouvernance politique et économique.

Par ailleurs, à l'occasion d'une interview accordé à RFI, le mercredi 4 juillet, le président guinéen, Alpha Condé, s'est montré très peu enthousiasmé par l'organisation du sommet de la Francophonie à Kinshasa. À l'en croire, «beaucoup de chefs d'État aujourd'hui hésitent à aller au Congo Kinshasa ». «Je pense que le sommet à Kinshasa pose quand même beaucoup de problèmes», a-t-il dit.

Délocalisation du sommet

C'est dans ce contexte que l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Étienne Tshisekedi se dresse contre la tenue du sommet de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en initiant une pétition qui aurait déjà récolté plus de 20 000 signatures. L'objectif de cette démarche est d'obtenir la délocalisation des assises de l'OIF. Ce parti d'opposition ne reconnaît pas les résultats de la présidentielle ayant donné Joseph Kabila vainqueur devant Étienne Tshisekedi.

Pour le vice-président de l'International crisis group, Alain Délétroz, la présence à Kinshasa du Canada, et éventuellement de la France, pourrait cependant envoyer un bien mauvais message à l'Afrique. Il reste donc aux autorités locales quelques deux mois pour rectifier le tir et améliorer le secteur des droits de l'homme. Cela passe peut-être par une accalmie des arrestations des journalistes et des activistes de droits de l'homme, l'issue du procès Chebeya et des efforts supplémentaires dans le secteur de la justice.

Jules Tambwe Itagali

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