Le président de la Ligue des jeunes de l'UDPS, Pindi, coffré sans raison

Encore une arrestation arbitraire. Cette fois-ci, c'est le dynamique président de la ligue des jeunes de l'UDPS, Freddy Pindi, qui a été cueilli le vendredi 01 juin par les services spéciaux-la DEMIAP- commis à la prison centrale de Makala. La Détection militaire des activités anti patrie (DEMIAP) reproche à ce lieutenant de Tshisekedi le fait qu'il fréquente trop régulièrement les combattants de l'UDPS emprisonnés à Makala, selon des sources proches du parti de Limete.

Selon ces mêmes sources, Pindi est la personne désignée par le parti pour réconforter les dizaines de militants de l'UDPS, pour la plupart membres de la ligue des jeunes, incarcérés injustement à la Prison Makala. Les allées et venues de Freddy Pindi au centre pénitentiaire de Makala ont éveillé inutilement les soupçons du service d'intelligence militaire rd-congolais.

Ce service ferait mieux de se rendre utile à l'Est du pays où la guerre sévit et jette dans la nature des centaines des milliers de nos compatriotes, marmonne un cadre de l'UDPS. Du côté de la DEMIAP, on affirme que cette interpellation n'est pas une arrestation mais plutôt une enquête sur les activités de Pindi à Makala.

La ligue des jeunes a mis en place une cellule juridique pour suivre cette situation de plus près et promet que si son leader n'est pas libéré dans les 24 heures, elle va déclencher des manifestations. Il faut dire que la tension, qui était retombée entre l'UDPS et le Régime Kabila, connaît depuis quelques semaines un regain à cause notamment de l'assassinat de Guylain Mutombo, un militant de l'UDPS, il y a peu au siège du parti à la 10ème rue Zinnias à Limete. L'arrestation sans fondement de Pindi -leader- de la jeunesse udépessienne ne fait qu'attiser le feu. Cette arrestation de Freddy Pindi par la DEMIAP vient allonger la longue liste des violations des droits de l'homme en Rd-Congo, plusieurs fois épinglés par les ONG internationales et nationales. L'arrestation et le passage à tabac du secrétaire général de l'UDPS, Me Jacquemain Shabani Lukoo, est encore fraîche dans la mémoire de congolais. L'assassinat par les services spéciaux de la police de l'activiste de droits de l'homme, Floribert Chebeya -directeur exécutif- de la «Voix des Sans Voix», dont on a commémoré l'an deux avant-hier devait emmener les Services spéciaux à plus de retenue et d'intelligence dans l'accomplissement de leur devoir. En fait les services spéciaux et ceux de la police doivent subir une mutation importante pour s'adapter aux valeurs universelles de paix et de dignité de la personne humaine.

Paul MULAND