Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kasai Direct
6 avril 2012

Reprise de la guerre au Kivu ?

Ultimatum au général Bosco Ntaganda et à ses mutins – des ex-rebelles.
Tout le monde retenait son souffle, jeudi, au Kivu, qui semblait au bord d’une reprise de la guerre.
Depuis la semaine dernière, en effet, le général Bosco Ntaganda paraît se préparer à reprendre le maquis parce qu’il craint d’être livré à la Cour pénale internationale (CPI), qui le réclame depuis 2008 (voir “La Libre” du 3 avril).
Mercredi, le chef d’état-major de la force terrestre, le général Gabriel Amisi, dit “ Tango Fort ”, s’est rendu à Goma et Bukavu (Nord et Sud-Kivu) pour y faire le point sur la situation.
Celle-ci est que de nombreux ex-rebelles du CNDP – mouvement armé de Tutsis congolais commandé par Laurent Nkunda (aujourd’hui détenu au Rwanda), renversé en janvier 2009 par son chef militaire, Bosco Ntaganda – intégrés à l’armée congolaise depuis 2009, rallient le Masisi (Nord-Kivu), à la suite de Bosco Ntaganda. Selon les informations de “La Libre”, les hommes de Ntaganda ont pris les armes lourdes des unités de l’armée auxquelles ils appartenaient et les ont placées sur les hauteurs, dans la région de Rutshuru.
Plusieurs centaines de militaires appartenant à l’un des deux bataillons commandos formés par l’armée belge à Kindu, le 322, sont arrivés à Goma. Ils ont pris position près de Sake, selon les informations de “La Libre Belgique”.
Le général Amisi a donné aux mutins l’ordre de réintégrer leurs positions et de rendre les armes lourdes avant jeudi soir. “ Tout le monde observe ”, dit une source dans la région.
Certains analystes doutent pourtant que Ntaganda puisse aller loin dans la révolte sans l’accord du Rwanda, son allié. Sauf s’il pense que Kigali ne le protégera pas contre une arrestation et livraison à la CPI…
Le général loyaliste Amisi est lui-même un ex-rebelle (du RCD-Goma) intégré à l’armée. Comme Ntaganda, il est accusé de massacres : il serait responsable de la mort de 180 civils à Kisangani en mai 2002 et de 200 au Maniema en septembre 2002, selon le rapporteur des droits de l’homme de l’Onu. Contrairement à Ntaganda, toutefois, les crimes d’Amisi n’ont pas été dénoncés devant la CPI. Depuis 2006, il est chef d’état-major de la force terrestre congolaise et a dû notamment assumer la déroute militaire de celle-ci face au CNDP de Nkunda, en 2008.
Marie-France Cros
Publicité
Commentaires
Kasai Direct
Publicité

Enigme du kasai 30

A lire absolument

publicité 14

Présentation du livre Les contes du Congo

 

A lire
Derniers commentaires
Archives
Publicité