Criminalité et banditisme à Kinshasa VSV pointe du doigt des éléments de la Garde Républicaine

La Voix des sans voix pour les Droits de l'homme (VSV), organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits humains, a organisé hier mardi à son siège national, situé à Ngaliema, une tribune d'expression libre.

L'occasion a été offerte à Paul Isaac Hawkins à Tshibola de faire le point sur les menaces de mort dont il est l'objet de la part d'un lieutenant de la Garde Républicaine (GR).

En effet, ce père de plus de 70 ans court le risque avec les membres de sa famille. Ce qui a obligé VSV à organiser cette tribune d'expression libre pour leur permettre de raconter son calvaire.

Selon lui, cet officier du Bureau 2 aurait pris sa fille aînée durant plusieurs années sans l'honorer conformément aux rites africains. Mais depuis le 28 janvier 2012, Paul Isaac Hawkins a Tshibola et les membres de sa famille sont l'objet des menaces de mort et d'injures de la part de ce militaire qui jure de mettre fin à leur vie.

Une maison d'habitation familiale de ce parent située sur l'avenue Luyeye, au quartier Ngomba Kikusa, dans la commune de Ngaliema a été incendiée par ce lieutenant.

Aujourd'hui, ce vieux ne sait plus à quel Saint se vouer.

Par crainte d'être exécuté la nuit par son bourreau qui se dit intouchable, l'homme a dû quitter sa parcelle pour vivre en clandestinité séparé des membres de sa famille.

Toutes les démarches menées par la victime auprès de la justice militaire sont bloquées. « On me demande 300 dollars pour ce dossier, mais à mon âge où est ce que je vais trouver cet argent », s'interroge-t-il.

Le dossier sur le calvaire dont sont victimes ce papa et les membres de sa famille de la part de ce lieutenant se trouve déjà à l'Auditorat militaire, entre les mains du capitaine Mulaba depuis le 29 Janvier dernier, mais jusqu'à ce jour sa requête est restée lettre morte. « A l'auditorat militaire, on me dit qu'il faut attendre », soutient la victime.

Paul Isaac Hawkins à Tshibola déclare « je besoin de la paix et de la liberté pour rester dans mon pays. Les “Bana Mura sont-ils devenus « Bana mort ? », s'interroge-t-il.

La Voix des sans Voix pour les Droits de l'homme, en sa qualité d'organisation de la société civile de défense et de promotion des droits humains, appelle le gouvernement congolais à faire preuve de sa responsabilité devant ce cas qui frise l'impunité dans les rangs de la GR.

Se référant l'article 16 de la Constitution qui stipule que “la personne humaine est sacrée, l'Etat a droit de la protéger et de la sécuriser ...”, Vsv invite les autorités compétentes qui suivent les péripéties de cette affaire à s'en saisir, pour que ce vieux papa retrouve la paix.

                                                                                                                 GKM