Violences électorales : l'appel de l'archevêque Kalonji aux acteurs politiques

Le président national et représentant légal des églises dites non dénominationnelles du Congo, l'archevêque Diamant Kalonji Cibadibadi, invite tous les candidats aux élections présidentielle et législatives, les leaders des partis politiques, les chefs et leaders des confessions religieuses, les présidents de la société civile à se prononcer solennellement et personnellement à travers les médias, en faveur des élections apaisées. Mais surtout, a-t-il insisté au cours d'un point de presse lundi 24 octobre 2011 au siège de l'église Logos Rhéma, de se servir de leur aura respective pour donner un mot d'ordre clair, en vie de désamorcer toutes les tensions en interdisant le recours à la violence dans des revendications électorales.

Ces recommandations s'adressent également au gouvernement, à la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, à la population, ainsi qu'à la communauté internationale.

L'archevêque dit s'être résolu à faire ces recommandations après avoir constaté des signes inquiétants, susceptibles de générer et d'entretenir un climat de malaise, de frustration et de tensions qui va croissant dans les Etats-majors des partis politiques et au sein des couches vives de la population. Diamant Kalonji se dit préoccupé par cette évolution politique qui ne rassure pas. D'où, s'est-il proposé d'exhorter les candidats au respect de la constitution et de la loi électorale et de s'interdire tout discours de la haine et dévalorisant, mais de cultiver l'esprit de fair-play électoral. Au gouvernement, le président national et représentant légal des églises dites non dénominationnelles du Congo recommande d'honorer sa parole quant au financement de l'organisation du scrutin et de garantir la protection et la sécurité des candidats et de la population avant, pendant et après les élections. La commission électorale nationale indépendante -CENI- est appelée à tenir sa parole d'autant, a recommandé Diamant Kalonji. «La CENI doit accroître la transparence en donnant aux acteurs et au peuple l'information attendue de manière opportune, régulière, systématique et complète. Elle doit aussi associer tous les acteurs politiques, les confessions religieuses et la société civile à la gestion concertée et participative du calendrier électoral dans ses principales articulations et échéances afin de créer un climat de confiance sans lequel les élections apaisées sont impossi2iles», a-t-il proposé, sans oublier de conseiller les partis politiques de «cultiver la tolérance et le respect mutuel entre adversaires politiques en interdisant formellement à leurs partisans de se livrer à la violence et aux quolibets, mais de former et déployer les témoins dans les bureaux de vote de façon à garantir la transparence et la crédibilité». La société civile est appelée à jouer son rôle pleinement, notamment celui de s'organiser pour préparer et assurer l'éducation civique et électorale de la population sur toute l'étendue du territoire national, ainsi que la surveillance et l'observation des élections. Se présentant comme leader d'opinion, le ministre de Dieu a encouragé les confessions religieuses à intensifier la prière en faveur des élections apaisées, de sensibiliser ales électeurs sur les principes bibliques qu'un bon dirigeant se doit de retenir et d'exercer le ministère de réconciliation pour des élections apaisées. Le peuple, potentiel électeur, est incité au respect du bien public et du prochain ainsi qu'à un vote responsable. En bon berger, l'archevêque a défini au profit de ses brebis des critères qui prévalent à l'élection d'un bon leader, afin de ne pas se perdre le jour du scrutin. Concrètement, a-t-il soutenu, un bon dirigeant doit manifester sept principes bibliques, en l'occurrence, la foi en Dieu et en sa parole et la maîtrise de soi sans oublier la capacité de tisser les alliances. «Au nom de Jésus Christ, nous décrétons aujourd'hui, et cela l'est aussi au ciel, le règne de Dieu sur le processus électoral en RDCongo, la destruction des forces occultes qui s'opposent à des élections apaisées dans notre pays», a-t-il imploré comme un prophète, avec l'assurance que sa prière a été exaucée.

                                                                                          Barick BUEMA SENGA