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16 août 2011

REBONDISSEMENT D'UNE AFFAIRE DES SOUS Nzanga Mobutu détourne deux millions Usd !

 

« S'il pourrait encore justifier cet argent lui remis pour la campagne présidentielle du 2ème tour en 2006 » dixit le secrétaire général adjoint de l'UDEMO, Martin Bakonga au cours d'une entrevue avec Le Baromètre.

Au cours d'un entretien à bâtons rompus avec la presse, Martin Lolo Bakonga, actuel Secrétaire général adjoint de l'Union des démocrates Mobutistes, Udemo, qui, après son retour de l'Equateur-, précisément dans le chef-lieu du territoire d'Ingende où il a été chaleureusement accueilli par les militants de son parti et les ressortissants d'Ingende lors de son enrôlement, a fait le tour d'horizon du climat politique  qui sévit actuellement au sein de l'UDEMO mais surtout il s'insurge contre le mode de gestion qui a miné le parti, dont la cible de son courroux n'est pas n'importe qui. A dire vrai, le SGA de l'UDEMO aurait osé transgresser l'ultime règle du parti critiquer ou attaquer son « président » qui n'est autre personne que François Joseph Nzanga Mobutu. Lolo Bakonga n'est pas allé au dos de la cuillère pour s'en prendre vigoureusement contre son ancien président du parti qu'il considère comme étant le véritable « virus » occasionnant à cet effet les dissensions, les divisions et les départs en cascade. Ci- après, l'interview.

Le Baromètre : Vous avez parlé de la crise au sein de l'UDEMO, et pourtant plus de quatre années, votre formation politique fait parti toujours de la coalition de la majorité au pouvoir avec les mêmes hommes.

Martin Lolo Bakonga : Je confirme qu'il y a certes une crise profonde au sein de l'UDEMO, notre parti.

Bien que cela se couve durant le nombre d'années que vous citez. Laissez-moi faire une marche arrière pour fixer l'opinion, à savoir : d'où est venue la situation qui prévaut au sein du parti. En 2006, nous avions signé des accords avec l'Alliance de la Majorité présidentielle, AMP. Il y a eu un cahier des charges élaboré à cet effet. Et, après, nous avions mis en place une coalition, et l'UDEMO a été placée au second plan après le PALU.

Nzanga Mobutu a signé ces accords en tant que président de l'UDEMO et non en tant qu'individu. Je devrais relever cela. Nzanga a eu deux millions de dollars américains pour la campagne présidentielle de 2006 au deuxième tour. Pourrait-il justifier cela ?

Grâce à ces accords, Nzanga Mobutu a été nommé Vice-premier ministre, après Gizenga. Egalement dans le gouvernement Muzito.

Après ces accords signés par Nzanga, ce dernier s'est fait le «Totem ». Tout, c'est lui ou rien. Il nomme, il désigne, il révoque, il met n'importe qui, même ceux qui ne sont pas du parti : ami, parent, connaissance, relation quelconque, pour leur accorder des avantages dus au parti sans au préalable consulter les autres dirigeants du parti. Et pourtant, si nous avions fait appel à Nzanga Mobutu de prendre la tête de I'UDEMO, c'est pour mieux vendre l'image du Maréchal Mobutu à travers son propre fils. Malheureusement pour Nzanga, rester à la tête de l'UDEMO voulait dire pour lui, que tout ne pourrait relever que de lui. Il n'avait que faire des réunions. Il était seul à bord du navire UDEMO.Ce qui l'a fait chavirer.

Nous avons connu les ministres qui n'étaient pas de l'UDEMO. Ce sont les usurpateurs bénéficiant du compte du parti.  Ils sont nombreux, mais je vous cite seulement quelques cas. Le Ministre Lititiyo était du PPRD., M. Isekemana est arrivé suite aux relations de famille. David Batoba de l'Abako a été nommé Dga à l'Inss alors que ce poste pourrait être attribué à un membre du parti. Bernard Biando Sango, le ministre du commerce extérieur qui a démissionné pour solidarité à Nzanga, n'était qu' Adga à la RVF, devenu ministre par après. Ces deux postes restés à ce jour vacants devaient être dirigés par les cadres propres de l'UDEMO. Il en est de même pour les bourgmestres de Ndjili et Kintambo.

Pour vous dire que l'UDEMO au sommet, devenait un groupe d'amis, de parents et autres prédateurs.

LB : Y a-t-il aussi parmi les mécontents des départs en cascade de l'UDEMO?

MLB : Monsieur le journaliste, l'UDEMO que nous voyons a une histoire. Les amis qui ont constitué le moule de ce parti ne contrediront pas mes propos, d'autant plus que le monsieur avec qui nous avons dirigé ce parti, nous l'avions compris en retard, qu'il ne partageait pas la même vision politique que nous. Nous tous, avons été roulés dans la farine. Ce genre de question que vous me posez, posez-les à Delking, à Omari Lea Sisi, à Muzinga (le dernier directeur du cabinet de son défunt père) à Bombito Albert…Toutes ces personnalités ont été autour de lui, et comment ont-elles été remerciées?

D'ailleurs, Dieu n'a-t- il pas voulu qu'il termine son mandat de cette manière pour l'épargner du ridicule, qui devrait arriver après ces élections-ci. Car dans sa province de l'Equateur, il peut être même lapidé.

LB : Comment faire pour rétablir l'ordre et la sérénité au sein du parti?

MLB : Oui, la question est pertinente. Au départ, je vous signale que les membres fondateurs et députés, unanimement ont accepté son départ, et le parti va poursuivre les accords tels que signés. Pour cette raison, un comité de crise a été mis en place après son éviction. Aujourd'hui, un comité provisoire conduit les affaires du parti, est installé jusqu'à la tenue prochaine du congrès. Et ce comité se présente comme suit : Président : Honorable Masikini, Sénateur.

Vice-Président : Honorable Longomo Tutien, député.

Secrétaire général : Me Kabuasa (gouvernement).

Secrétaire général adjoint : Lolo Bakonga Martin.

Porte parole : Manzembele Cyrille.

LB: Quelle est alors la mission assignée à ce comité?

MLB : Je vous signale que ce comité a deux missions, à savoir : rassurer les membres de l'UDEMO pour aller au congrès, de poursuivre les contacts entrepris avec nos partenaires notamment AMP et procéder au remplacement de lui-même Nzanga Mobutu et du ministre Biando.

A propos de la candidature du président Kabila, avez-vous le même discours que l'ancien premier ministre Gizenga ?

MLB : Vous, les Français, vous dites souvent : « on ne change pas l'équipe qui gagne ». Nous avons gagné en 2006. Et l'Udemo ne cherche pas à inventer une autre roue. Le chef de l'Etat est un homme correct. Il a promis et il a réalisé. Malheureusement, notre homme n'a pas compris la différence entre l'individu Nzanga et les structures du parti. Joseph Kabila reste notre candidat pour les élections présidentielles de novembre 2011.

LB : Jusque-là, vous n'avez pas parlé de l'autre fils de Mobutu à l'UDEMO, Albert Philippe Giala Mobutu ?

MLB : Giala Mobutu, je n'ai pas de contacts avec lui. Mais lui-même est le fruit de son grand- frère Nzanga. Il n'a pas de discours à nous apporter.

LB : Revenons un peu à votre séjour à Ingende. Pourquoi s'enrôler seulement à Ingende (Equateur), et pourtant vous auriez pu le faire à Kinshasa?

MLB : Kinshasa, dit- on, n'est pas le Congo. Ingende est mon fief, comme Tshisekedi à Mbuji-Mayi ; Kamerhe à Bukavu et tant d'autres. Egalement, je suis allé me communier avec ma base au regard des élections prochaines de novembre. Et j'ai été enrôlé avec beaucoup d'enthousiasme et considération.

LB : Mot de la fin, Monsieur le SGA?

MLB : Je voudrais rassurer les militants et l'opinion que le congrès de l'UDEMO sera organisé d'ici là. Et ensuite, leur dire qu'être mobutiste, n'est pas un slogan, plutôt un état d'âme que nous devons à tout moment défendre et protéger. Enfin, connaissant l'origine de nos dissensions et difficultés, nous croyons, avec la nouvelle configuration du parti,qu'il y a à espérer pour notre épanouissement et notre devenir politique.

Propos recueillis par JP Itoupa 

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