Te souviens-tu ?

Te souviens-tu
des prairies où nous courions
toi et moi
la main dans la main
visages remplis de rires et des promesses ?

Te souviens-tu des fleurs que nous cueillions,
âmes innocentes
dans un monde corrompu ?

Hier, j’ai vu ta fille, ma fille
une ombre errante dans un monde sans âme
Elle m’a regardé et je t’ai vue en elle,
ma sœur bien aimée !
Je ne pourrai lui donner
pour toute consolation
que l’amour reçu de toi

Je suis rentré sur les sentiers d’autres fois
espérant retrouver les traces de toi,
les joies d’autres fois,
mais rien de tout cela.
La vie ne serait-elle qu'une chimère ?

Lumbamba Kanyiki
Extrait des chants des vallées et des rivières éternelles