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Kasai Direct
28 mai 2011

Une loi votée à la satisfaction de l'opposition et la majorité

 
 




La loi électorale a finalement été adoptée par les députés nationaux lors de l'heureuse plénière du mercredi 25 mars dans la salle des Congrès du Palais du Peuple.
Les options évoquées par la majorité sur les articles 115 et 118 sur le scrutin électoral majoritaire proposé par le PPRD Evariste Boshab -président de l'Assemblé nationale et l'érection des communes de Kinshasa à une circonscription électorale ont été rejeté.

A large majorité, les députés ont préféré maintenir le scrutin proportionnel de 2006. Ces derniers se sont opposés catégoriquement contre cette démarche du parti présidentiel qui visait à transformer les 24 communes de Kinshasa à des circonscriptions électorales. Les élus nationaux ont retenu les quatre districts (Tshangu, Mont-Amba, Lukunga et Funa) comme circonscriptions électorales de la ville de Kinshasa. Par ailleurs, les députés ont fixé à 50 millions des Francs, la caution du candidat président de la République et à 250.000 pour le candidat député. La loi a été envoyée au niveau du Sénat pour examen.

Cependant, le vote de la loi électorale a été une satisfaction totale pour l'ensemble des députés de l'opposition et de quelques uns de la majorité. Ernest Kyaviro -député MP a expliqué que la victoire sur le projet PPRD n'est pas seule d'un tel ou tel autre camp ou famille politique, plutôt celle de la démocratie. De même, l'ancien vice-gouverneur de la province Orientale, Joseph Bangakia en séjour européen a également manifesté sa joie lors d'une de ses interventions dans une radio de la place. Comme Kyaviro, Joseph Bangakia a rappelé à son tour que le vote de la loi électorale vient de démontrer à la face du monde la maturité politique acquise par les acteurs politiques r-dcongolais. «Nous avons réussi à éviter dans un premier temps des frustrations et contestations qui allaient se produire lors de la prochaine législative», a déclaré le député MPCR, Jean Claude Vuemba Luzamba.

Qui souhaite que la majorité accepte sa défaite, parce que celle-ci avait voulu volontairement écarter certains partis de la course en sa faveur. Le PPRD s'est donc mordu le doigt, a-t-il exprimé.
                                                                                                                                                                JOHN TSHINGOMBE


Loi électorale :
Le PPRD désillusionné
 
Vendredi, 27 Mai 2011

 





Par une écrasante majorité, l'Assemblée nationale, a donné mercredi son quitus à la loi électorale, au terme de quatre séances plénières plus que houleuses. Le projet de loi adopté par la Chambre basse est quasiment une copie conforme de la loi électorale de 2006, hormis la nouvelle disposition qui prévoir l'élection du président de la République en un seul tour.

Le projet de loi initial présenté par le gouvernement a été taillé en pièces par la majorité des députés, qui y ont vu une grossière tentative du PPRD, le parti majoritaire de la Majorité Présidentielle (MP), de s'assurer une hégémonie électorale à l'issue des législatives de 2011. Il en va ainsi de l'article 115 qui proposait d'ériger les communes de Kinshasa en circonscriptions électorales et de l'article 118 qui déterminait un seuil de 10% des suffrages exprimés, qui ont tous été recalés. Même les cautions à payer par les différents candidats, ont été maintenus au niveau de 2006. En outre, les députés, toutes tendances confondues, ont fait droit à la préoccupation exprimée par l'opposition, notamment par Vital Kamerhe, le président de l'UNC, qui en a fait une fixation, sur la sécurité des candidats. Ainsi a-t-on vu la plénière voter d'un même élan l'amendement constitué par l'article 110 bis présenté par le député MLC Bidiu Lajos. Il stipule :



« A la date de publication de la liste définitive des candidats Président de la République, tous les candidats ont droit à une égale protection. Chaque candidat Président de la République bénéficie d'une garde de 25 policiers (PNC) afin d'assurer sa sécurité jusqu'à l'investiture du Président élu. Les frais de prise en charge de celle-ci seront imputés au trésor public ».


Donnant les motivations de cet article, l'auteur de l'amendement a bien expliqué que l'objectif est : d'éviter des situations où certains candidats pourraient faire l'objet des menaces d'intimidations ou d'arrestations, créer les conditions pour des élections apaisées, principalement au niveau présidentiel; éviter que des expériences malheureuses qui se sont produites dans d'autres pays en période électorale et postélectorale ne se produise chez nous.



A cela, l'on peut ajouter que c'est quand même un minimum que quelqu'un qui apporte au Trésor public 50.000.000 FC puisse bénéficier en contre partie des services particuliers de cet Etat, notamment sa protection aux frais du Trésor.

Le président du bureau de la Chambre basse, Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, a dû assister du haut de sa chaire, la mort dans l'âme, à la démolition systématique d'un projet de loi, pourtant venu du gouvernement de sa majorité. Les stratégies du PPRD qui ont conçu les modifications contenues dans le projet de loi électorale semblent avoir agi par excès d'optimisme. Et le président de l'Assemblée lui- même semble avoir sous- estimé la dynamique de la salle, où les députés, surtout ceux de la majorité, soupçonnent le PPRD de vouloir s'arroger le rôle d'un parti dirigeant, qui soumet tous les autres à sa domination. L'on s'est retrouvé un peu dans l'atmosphère du débat qui avait suivi l'université du PPRD à Kisangani. Lorsque le PPRD avait résolu de faire réélire seul Joseph Kabila à la magistrature suprême dès le premier tour et de lui assurer la majorité absolue à la prochaine Assemblée nationale. L'on se rappelle la volée de bois vert que ses partenaires et alliés avaient fait abattre sur le parti présidentiel. Lequel dut s'excuser, modifier son discours et revoir son langage. Cette fois ci encore, c'était un remake de ce débat là sur l'omnipuissance du PPRD. Et sur ce point, apparemment le PPRD a dû jouer seul contre « le reste du monde ». Il faut dire qu'en l'espèce l'enjeu était plutôt compliqué. En votant la loi électorale, chaque député avait en tête son propre sort. Qui peut vouloir se faire hara kiri?

On ne peut pas en vouloir à nos députés d'avoir pensé à ne pas se piéger eux-mêmes.

Mais encore, nous vivons là aussi la manifestation du malaise ayant entouré ces derniers mois le tripatouillage de la Constitution et de la transformation de l'AMP en Majorité Présidentielle. La modification de la Constitution qui consacre l'élection présidentielle à un tour, et la naissance aux forceps de la Majorité présidentielle, ont mis la puce à l'oreille des autres membres de la, coalition, sur une volonté hégémonique du PPRD.

La discipline de groupe battue en brèche


Ce qui vient de se passer cette semaine au Palais du peuple met en évidence une série de faits, dont le principal est l'incapacité manifeste du pouvoir à contrôler et à maintenir un minimum de discipline au sein de sa majorité parlementaire. La deuxième constatation est que le PPRD, au-delà des fanfaronnades et des déclarations de puissance, est en panne de leadership, ce qui risque, si rien n'est fait pour rectifier le tir, l'amener ce parti vers une déroute électorale.

Ce qui apparaît d'ores et déjà comme une défaite du parti présidentiel dans le processus de l'adoption de la loi électorale, est par ailleurs interprété dans les milieux diplomatiques comme un signe de la faiblesse du pouvoir, livré désormais à la recherche d'une majorité désormais à géométrie variable.

Pour le secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, l'heure est peut-être venue de se rendre compte de la nécessité d'un réajustement dans la stratégie politique de son parti, à la veille des échéances cruciales. Ses déclarations publiques d'il y a quelques mois sur une victoire en forme de raz-de-marée aux prochaines élections, ne semblent pas s'accorder totalement avec le bouillonnement et les tractations qui s'observent dans le landernau politique congolais. Et même au sein de son propre parti, dés voix s'élèvent d'ici-de là, sur ses choix des hommes et des femmes appelés à amener le parti présidentiel vers une possible victoire électorale. Par exemple, dans une ville de Kinshasa à 70 % Bakongo et Bandundu, la composition de l'équipe des animateurs des fédérations traduit-elle cette configuration ? Il faut quelquefois de pareils incidents pour vous déciller les yeux.                                                                                                      Otis Basunga

La défaite de Boshab, signe d'une majorité mal tenue
 
Vendredi, 27 Mai 2011


 





La majorité kabiliste s'est rebellée.



Elle n'obéit plus au mot d'ordre d'Evariste Boshab ni d'un quelconque autre grand manitou tapis dans l'ombre. Elle a en donné la preuve à la plénière du 25 mai lorsque plus de 150 députés -contre 122- ont rejeté la proposition d'une proportionnelle avec un seuil de 10 pc. L'idée de réduire la circonscription électorale à la commune dans la ville de Kinshasa a été également refusée.

Ces deux questions constituaient les points névralgiques d'une loi électorale que Boshab avait inspirée lui-même pour en confier la paternité apparente au député PPRD Tunda ya Kasenda.

La veille, la plénière avait été interrompu suite à une coupure de courant. Une coupure délibérée, selon des députés, qui y avaient vu une manoeuvre de Boshab, question de se donner les temps de persuader les affiliés de la majorité réfractaire au projet. Rien n'y a fait. La majorité a voté contre le secrétaire général du PPRD et son parti. C'est la deuxième fois que cela arrive. Il y a quelques semaines, la même majorité avait renvoyé la même proposition de loi avant que son auteur apparent ne la reformule pour un nouvel examen. C'était déjà un signal fort que Boshab n'avait pas capté. Un autre signal a été donné lors des discussions pour amender la proposition qui ont vu la plénière rejeté l'idée d'un scrutin législatif majoritaire avec apparentement pour maintenir la proportionnelle comme en 2006.

Le pavé de Katumbi


Les autres sociétaires de l'ex-AMP avaient perçu derrière ce plan une volonté de la part du parti présidentiel de faire une loi électorale qui lui garantirait une majorité pour la prochaine législature au détriment de ses propres alliés. Comment Boshab a-t-il pensé que les autres partis de la majorité étaient si naïfs pour ne pas comprendre leurs propres intérêts? Il ne lui reste plus qu'à tirer une conséquence: si cette majorité continue demain à se regrouper du PPRD, un fait est que l'unité spirituelle n'y est plus.

L'unité idéologique et même programmatique de même mais du moment que l'une et l'autre n'ont jamais prévalu à l'origine de l'AMP, pourquoi en parler même. Pas d'unité spirituelle, donc désormais illusoire de croire à une certaine homogénéité de cette majorité lors des prochaines joutes électorales.



Les dissensions ne font que s'aggraver.



Elles avaient connu une tournure particulière quand le RCD-K/ML d'Antipas Mbusa Nyamwisi - une des principales forces de la majorité- a refusé de signer la charte de la MP, la nouvelle coalition kabiliste.

Certaines sources rapportent même que le coeur de Mbusa est ailleurs depuis. L'UDEMO, elle, oscille entre son leader Nzanga Mobutu qui a cherché encore à frayer sa nouvelle voie et un groupe des députés qui ont renouvelé leur allégeance à Joseph Kabila. Une allégeance à mettre en doute puisque les mêmes n'ont suivi la consigne de vote de Louis Koyagialo qui avait prévenu les députés de la majorité -via un sms répercuté même chez les députés de l'opposition- d'avoir à l'esprit l'intérêt général de la coalition. Il y a quelques jours, une très mauvaise nouvelle est venue du Katanga. C'est le gouverneur Moïse Katumbi Chapwe qui a avoué qu'il n'a réalisé que 10 pc des prévisions pour tout son mandat. N'est-ce pas là une façon de livrer le PPRD et le régime en pâture? En tout cas, cet aveu enlève le camp présidentiel tout argument lors de la prochaine campagne électorale, notamment dans le Katanga. Comme si cela ne suffisait pas, Katumbi a enfoncé le clou, annonçant qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession. Ces deux déclarations mises ensemble, des analystes en déduisent que l'homme a résolument décidé de quitter la barque comme s'il a prémonition que quelque chose de fâcheux allait se passer dans les mois à venir. Quel tableau sombre pour le capitaine Joseph Kabila dont le navire risque d'aller à vau l'eau s'il ne bat le rappel des troupes à temps. Peut-être qu'il faudra aller jusqu'à changer les hommes au niveau du gouvernail.

                                                                                                                                                               &nb sp;     PAUL MULAND



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