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22 mai 2011

Canada Kamerhe échappe à la mort !

Il aurait reçu, en pleine figure, des jets de fruits ou encore d’œufs gâtés alors qu’il prenait la parole, le samedi 21 mai 2011, à l’Hôtel Delta, devant les Congolais de Montréal, au Canada, pour présenter un livre qu’il vient de faire éditer. Se faisant passer pour des ‘‘Résistants’’, les agresseurs de Kamerhe lui reprochent le fait qu’il ait annoncé sa candidature à la présidentielle 2011, estimant, selon eux, qu’il n’y a qu’un candidat unique de l’Opposition politique congolaise, à savoir, Tshisekedi Etienne wa Mulumba, leader de l’Udps. L’élu de Bukavu n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention rapide de la police de Montréal qui l’a sorti par la petite porte, juste au moment où ces fameux résistants faisaient mouvement vers lui… Sans doute qu’il a échappé à un lynchage mortel !

Pour une fausse note, c’en est vraiment une pour la démocratie naissante en RD. Congo. A bas la violence,  Jets de fruits pourris, œufs et autres! Tel est le cocktail Molotov que des Congolais de Montréal, au Canada, se faisant passer pour des Résistants, ont réservé à Vital Kamerhe, le Président de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC. Devant les compatriotes de Montréal, l’ancien speaker de la Chambre basse du Parlement prenait juste la parole, le samedi 21 mai 2011, dans le magnifique cadre de l’Hôtel DELTA, pour présenter une publication qu’il venait de faire éditer.

Transfuge de la majorité présidentielle où d’aucuns l’appelaient ‘‘l’Attaquant de Pointe’’, l’élu de Bukavu aurait, semble-t-il, commis le péché d’annoncer sa candidature à la présidentielle 2011 dans un milieu acquis au lider maximo, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, là même où ‘‘Tshisekedi For President’’, une organisation de soutien à la candidature du Président National de l’Udps s’apprête à mener une campagne à l’Obama, par la collecte de fonds auprès de tout congolais soucieux du changement radical dans son pays. Le pire a été évité de justesse grâce à l’intervention rapide de la police de Montréal qui a vite fait d’évacuer, par la petite porte, le propagandiste du Raïs en 2006, en le soustrayant d’un lynchage. L’intolérance, ce triste épisode n’est pas le premier pour le Président de l’UNC. A en croire nos sources, Vital Kamerhe a failli, également, laisser sa peau à Bruxelles, la Capitale belge où les ‘‘Bana Congo’’ sont plus que déterminés à soutenir la seule candidature du sphinx de Limete et n’entendent nullement laisser s’exprimer un probable trouble-fête.

Pour certains observateurs de l’agora politique de la RD-Congo, c’est tout simplement de l’intolérance. La loi, soutiennent-ils, autorise tout Congolais remplissant les conditions, de poser sa candidature à tous les niveaux de la sphère électorale. Qu’il soit présidentiel, législatif national, provincial ou municipal ou encore local. Bien plus, enchaînent-ils, aucun consensus n’a jusque-là pas encore été trouvé pour la présentation d’un candidat commun de l’opposition, les concertations se poursuivant encore. Et donc, en qualité de Président d’un Parti Politique, Vital Kamerhe a le droit, lui reconnu par la Constitution, de poser sa candidature à la magistrature suprême si l’UNC en décide ainsi. Kamerhe, le Président de l’UNC a beaucoup d’efforts à fournir ou, mieux, du chemin à parcourir, pour convaincre ses pairs de l’opposition, et surtout la population.

C’est tout à fait normal quand on sait que l’homme a été l’un des pivots du régime en place. Il est tout aussi normal que dans une présidentielle à un seul tour, que les partisans de l’alternance surveillent, de loin ou de près, les mouvements de quiconque tenterait de disperser les voix de l’opposition et, ainsi, faire une passe en or au candidat de la majorité. Kamerhe qui est sans cesse soupçonné de faire le jeu du pouvoir a, selon toute vraisemblance, du pain sur la planche. Jouer franc jeu. A ce que l’on sache, Kamerhe n’est pas l’unique congolais, outre Etienne Tshisekedi, à annoncer sa candidature à la magistrature suprême. Lisanga Bonganga, Eugène Diomi Ndongala, Kakiese, pour ne citer que ceux-là, se disent prêts pour le sprint final. Le problème, c'est qu’aussi longtemps que les leaders de l’opposition ne se retrouveront pas autour d’une table pour lever l’option finale, en se rassurant les uns les autres, la méfiance va planer, partant, les surprises seront au rendez-vous du 28 novembre prochain.

Un outsider, quel qu’il soit, peut toujours faire mal, surtout s’il est de la trempe de Kamerhe Vital qui est capable, même à Aketi, de glaner quelques voix. Certes, l’opposition ne peut pas, à l’heure qu’il est, dévoiler ses stratégies et tactiques, mais cela n’exclut nullement qu’un vent de l’unité souffle de plus en plus au sein des forces du changement. Et plus le temps passe, mieux la méfiance s’installe, les ambitions de moins en moins étouffées. Agresser, molester, dénigrer ou lyncher ne suffira pas pour rassurer.

La Pros.    

 

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