Sur la colline de Kananga
C'est à toi, mon ami, mon frère que je dédie ce poème. Je sais que tu t'y reconnaîtras. De temps en temps, les vagues des souvenirs de notre jeunesse me reviennent sur cette plage de la vie loin de tous les miens. Je te vois avec elle, l'amour de ta jeunesse sur cette colline un soir venant de Kananga II vers la ville. La pluie se mit à tomber. Pour prolonger le temps de vos amours, vous vous décidâtes de faire les pieds, bravant la pluie et tout. La muse me recommande d'immortaliser ce moment à travers ces quelques vers. J'espère que tu ne m'en voudras pas pour ce souvenir.
Te souviens-tu
Sur la colline de Kananga
Un soir sous une pluie si fine
Où tu t’en allais, lié à elle
Emportés par une brise légère chargée des promesses
Je vois encore ces visages jeunes, mais rebelles
Des corps trempés, des âmes entremêlées
Dans un élan d’amour plein d’innocence
Brisant nos mœurs et les on dit
Je te lançai un coucou
C’est à peine que tu me vis
Esprit ailleurs, ivre ou fou
Tu n’avais d’yeux que pour elle.
Je me souviendrai toujours
De ce soir sur la colline de Kananga
Où comme deux tourtereaux
Vous montiez vers là-haut
Où la lune dans sa plénitude vous attendait.
Lumbamba Kanyiki