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Kasai Direct
10 avril 2014

Au grand bonheur de la MP, les oppositions s’entremangent : Rude bataille entre Opposition Républicaine et Sauvons la RDC

«L’histoire est un éternellement recommencement», dit-on. Mais l’on constate que beaucoup n’en retiennent pas les leçons. On en veut pour preuve le contexte politique actuel de la RD-Congo caractérisé par des incertitudes et contradictions.

La démocratie rime avec des élections. Seules des institutions émanant de la volonté populaire demeurent le gage d’une bonne marche de la société. La RD-Congo est en train de faire ses premiers pas. A ces jours, le pays a déjà connu deux cycles, en 2006 et 2011. Alors que le Président de la République est à mi-chemin de son second mandat, acteurs politiques et simples citoyens RD-congolais s’inquiètent. Va-t-il rempiler ou non? La question demeure encore pendante. Beaucoup dans la sphère politique RD-congolaise s’imaginent dans cette posture présidentielle sans qu’ils en aient réellement l’étoffe. «Il n’y a pas de régime bon ou mauvais en soi mais tout dépend de la vertu des dirigeants et de la finalité qu’ils assignent à leur fonction», disait Aristote.
 
Le fauteuil présidentiel fait rêver plus d’un. Aux présidentielles de 2006, il y a eu cinquante candidats, et onze en 2011. Combien seront- ils en 2016, l’année voulue de tous les enjeux, celle qui donnera assurément au pays une nouvelle orientation, une alternative pour sa destinée? La classe politique semble peu préoccupée par cette question. Elle se focalise plus sur des querelles dignes d’une cour de récréation. Un analyste s’interroge : l’alternance, oui, mais pour quel profil? Selon lui, si dans la Majorité présidentielle, l’on semble assez confiant sur l’avenir, ce n’est pas le cas pour l’Opposition. Dans les rangs de cette dernière, il se dégage un constat : l’union n’a jamais été leur fort. Ils semblent plutôt motivés par l’intérêt. «Cependant pas très loin de la RD-Congo, au Kenya, à une époque où ce pays connaissait un problème d’alternance, tous les acteurs politiques ont mis leurs intérêts et divergences de côté. Ils se sont fédérés autour de Mwai Kibaki comme candidat unique et challenger du chef de l’Etat de l’époque», explique-t-il. Ce qui a pu favoriser l’alternance.

Mais à en juger par le tableau que présente l‘Opposition RD-congolaise, le rêve d’une seule et unique coalition est utopique, voire irréalisable. L’opposition s’émiette. Deux tendances s’empoignent pour l’instant, face à l’essoufflement du leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi et à la perte de poigne du MLC: d’un côté la plateforme dite Opposition républicaine avec Léon Kengo wa Dondo, speaker du Sénat, comme autorité morale. Et de l’autre la coalition Sauvons la RDC menée par le tandem Kamerhe-Fayulu. Toutes Courent derrière le pouvoir. Et la sphère politique nationale semble bien entretenir des illusions présidentielles, appuie cet analyste. Mais il y a une chose à retenir: alternance ne veut pas seulement dire changer d’homme. Il s’agit aussi de changer d’idéal, de vision. «Il n’y a pas de régime bon ou mauvais en soi mais tous dépend de la vertu des dirigeants et de la finalité qu‘ils assignent à leur fonction», disait Aristote.


Un autre observateur évoque l’exemple français. Après deux décennies de règne de la Droite, la Gauche française a réussi en s’unissant et ralliant toutes les tendances proches d’elle autour de François Hollande pour battre Nicolas Sarkozy. Le parti socialiste a de prime abord gagné du terrain sur la scène politique en s’imposant aux élections municipales et législatives. Grace à des idées solides et un projet de société compatible aux désidératas des Français. Ce qui n’est pas impossible à faire en RD-Congo. Mais il faudrait avant tout une volonté réelle de s’unir. Et ce n’est qu’après qu’il pourrait y avoir un débat de fond et de clarification afin de trouver un compromis qui intégrera les ambitions des uns et des autres dans un projet de société commun servant de contre poids pour une alternance crédible. De son côté, le pouvoir en place devra recenser les plaintes et déceler toutes les failles de son action tout au long de ses deux mandats. L’idéal est de rectifier le tir pour que 2016 soit une alternance inscrite dans le renouveau.
Aimé Césaire MATUNDU

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