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12 février 2014

Elections 2016 : Comme en 2006, Malu Malu prépare les tripatouillages

 
Les conséquences dramatiques consécutives aux élections de 2006 dont on peut prendre pour la démonstration des affrontements sanglants à Kinshasa entre les troupes de Jean-Pierre Bemba et celles de Joseph Kabila, et l’équation tragique jamais résolue de la vérité des urnes de scrutin de 2011 avec deux présidents ayant prêté serment séparément, ne semblent pas avoir édifié beaucoup de gens parmi les Congolais et les décideurs impérialistes du monde.

On les voit et on les entend tous rivaliser de discours et spéculer sur d’hypothétiques élections de 2016 comme si de rien n’était. Pour l’ONU et les Occidentaux, Kabila doit absolument organiser les élections “libres, démocratiques et transparentes “ en 2016 en respectant scrupuleusement la Constitution. Dans les sphères officielles et au sein de la classe politique, on fait naïvement et hypocritement preuve d’optimisme que les faits et gestes démentent. Ceux qui sont au pouvoir font flèche de tout bois pour s’y maintenir à jamais. La persécution organisée d’opposants et l’infiltration des rangs de l’opposition ; le culte de la personnalité sur tous les médias publics confisqués et instrumentalisés au profit exclusif de la plate-forme au pouvoir.
 
Le retour de l’abbé Apollinaire Malu Malu à la tête de la CENI contre vents et marées, lui qui est généralement regardé comme l’architecte génial de l’astuce du maquillage du score électoral en 2006 et dont les atomes crochus avec le sérail kabiliste ne sont un secret pour personne, ne serait pas le fait du hasard. Il faut rappeler que les gouverneurs de province, les commissaires de district, les administrateurs de Territoire, les Chefs de secteur et de groupement, les bourgmestres sont tous d’obédience du pouvoir régnant. Tous les moyens sont mis en œuvre pour assurer la reconduction de Joseph Kabila au cas où les élections pourraient avoir lieu en 2016. Toutes les manœuvres et tous les procédés déloyaux utilisés pour atteindre cet objectif semblent être discrètement dictés et encouragés par certaines puissances néocolonialistes occidentales. Il est difficile de s’imaginer que les tenants du pouvoir s’entêtent à poursuivre ces travaux d’approche dangereux avec désinvolture sans l’aval tacite de ces puissances impérialistes.
 
Le pouvoir n’est pas en mesure de leur tenir tête. Elles lui ont imposé les négociations avec les rebelles du M23 ; la signature des documents de paix fourrée avec eux; la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, etc...
 
La charte de l’impérialisme en action
 
La RDC est déjà sous tutelle de fait. La Monusco est un Etat omnipotent et omniprésent qui surveille discrètement le comportement des dirigeants, le fonctionnement des institutions, l’évolution de la situation, les agissements des politiciens surtout de l’opposition et les réactions de la population. Ni Martin Kobler ni Mary Robinson n’ont d’agenda personnel.
Ceux qui sont tentés de leur en vouloir et de s’offusquer de certaines prises de position ou déclarations doivent se détromper parce qu’ils ne comprennent rien au film que tourne la fameuse communauté internationale. Ils sont tout simplement des intendants des décideurs du monde de qui ils reçoivent des directives via le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité. Ces directives s’inscrivent toujours dans le cadre de la “ Charte de l’impérialisme “. Ces maîtres, impérialistes du monde, se sont arrogé le droit de regard absolu sur tous les pays du Tiers-Monde, selon leur devise : “ Gouverner le monde et contrôler les richesses de la planète “. Ils ne permettent d’accéder au pouvoir que ceux qu’ils jugent malléables, totalement disposés à leur être soumis, en tant que leurs hommes liges. Des leaders patriotes, nationalistes, populaires, charismatiques, sont mis sur la liste noire.
 
Des tripatouillages électoraux téléguidés
 
“Aucun pays du Tiers-Monde ne constitue un Etat souverain et indépendant “(art. 2 de la Charte). “ Tout pouvoir dans les pays du Tiers-Monde émane de nous, qui l’exerçons par la pression sur les dirigeants qui ne sont que nos marionnettes … « art.3). « Tout pouvoir ou gouvernement établi par nous est légal et légitime. Mais tout autre pouvoir ou gouvernement qui n’émane pas de nous est illégal, illégitime et dictatorial quelles que soient sa forme et sa légitimité” (Art.6). “Tout pouvoir qui oppose la moindre résistance à nos injonctions perd par le fait même sa légalité, sa légitimité et sa crédibilité, il doit disparaitre. “ art 7) “ La liberté d’expression, la liberté d’association et les droits de l’homme n’ont de sens que dans les pays où les dirigeants s’opposent à notre volonté “ (Art.11)
 
“. On ne parle pas de génocide, de massacre, ni de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dans les pays où nos intérêts sont garantis, même si le nombre de victimes est très important “(Art 14) “. Notre objectif est de déstabiliser et détruire les régimes qui nous sont hostiles et installer nos marionnettes sous la protection de nos militaires sous la couverture des mandats des forces de l’ONU. “Art.23) “ Notre règle d’or est la liquidation physique des leaders et dirigeants nationalistes du Tiers-Monde “. (Art.26)
 
La Charte de l’impérialisme comporte 28 articles au total mais ceux qui sont repris ici constituent un échantillon on ne plus expressif pour permettre aux lecteurs de “ La Tempête des Tropiques “ de les analyser par rapport à la situation de la RDC hier, aujourd’hui et demain. Les élections ” libres, démocratiques et transparentes ne sont que des concepts creux, utilisés sciemment pour chloroformer les esprits.
 
Les élections de 2011 enrobées de concepts fallacieux, ont été pires que celles de 2006, et ainsi de suite en 2016, car jamais deux sans trois. L’échéancier établi par le chargé de mission Apollinaire Malu Malu et le code de conduite qu’il fait signer aux politiciens, sont à prendre selon l’Abbé, même si ce dernier n’est pas du tout une vitrine de bonne conduite. A preuve les drames consécutifs aux élections de 2006 dans la ville de Kinshasa, l’inachèvement de tout le cycle électoral après la présidentielle et les législatives, et l’indignation suscitée par son retour acrobatique à la tête de la CENI. Tout ce que lui et le pouvoir font n’est qu’un semblant de préparation d’élections pour jeter de la poudre aux yeux.
 
Les Congolais ont voté en 2006 et 2011, mais les résultats publiés respectivement par Malu Malu et Ngoy Mulunda n’ont pas reflété correctement le contenu des bulletins qu’ils avaient déposés dans les urnes, pour les élections alors prétendument “ libres, démocratiques et transparentes », observées par des envoyés spéciaux de l’ONU et de l’Union européenne. Il faut donc en déduire que ce sont les puissances impérialistes du monde qui téléguident les processus électoraux dans le Tiers-Monde.
 
Elles décident de la désignation de ceux qui doivent accéder au pouvoir, c’est-à- dire ceux qu’elles jugent malléables et disposés à leur être soumis, au détriment des patriotes et nationalistes effectivement plébiscités, mais imprévisibles dans le 4ème paragraphe de cette analyse se vérifient par ce genre d’élections de façade dans le Tiers-Monde pour faire illusion, les dirigeants étant d’avance discrètement choisis et désignés par les maîtres néocolonialistes.
Si elles venaient à être organisées, les élections de 2016 ne feraient jamais exception au principe de la Charte de l’impérialisme, principe vécu successivement en 2006 et en 2011.

JEAN N’SAKA WA N’SAKA

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