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Kasai Direct
20 janvier 2014

La ferme de John Numbi encerclée par les militaires de la sixième région militaire

(LUBUMBASHI)- Les militaires de la sixième région militaire ont encerclé la ferme de John Numbi sur la route de Kasenga à 45 kilomètres de Lubumbashi au Katanga. D’après les sources militaires, il s’agirait d’une opération de fouille-vérification pour savoir si les caches d’armes et le centre d’entrainement de la milice Bakata katanga se trouvent bel et bien dans cette grande concession où il s’est retranché depuis 2010. Les militaires seraient bloqués à la porte et hésiteraient encore de pénétrer en attendant de formaliser la procédure en matière de perquisition, a précisé la même source. D’autres informations parlent de l’autorisation préalable du général suspendu que les militaires attendraient pour éviter un clash.
 
Des militaires sont réellement déployés et veulent le quitus de leur hiérarchie pour passer à l’œuvre si cette situation perdure, nous renseigne un proche d’une autorité locale. Au lendemain des événements du 30 décembre dernier, l’ex-chef de la police congolaise suspendu depuis trois ans pour sa complicité présumée dans l’affaire de l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya s’était dit surpris que des civils armés uniquement de battons et de machettes se soient attaqués aux trois symboles forts du pouvoir et dans trois villes différentes du pays. ‘‘Où est-ce que vous avez déjà vu dans le monde entier où on peut prendre un pays avec des battons, des machettes, des barres de mine ou avec un morceau de bois. Ecoutez, c’est de la rigolade. Je pense que ces gens sont en train de se moquer de nos services de sécurité ’’, avait ironisé John Numbi.  Après ces événements, des fuites sur le rapport des experts de l’Onu l’ont cloué au pilori. L’ancien patron de la police est accusé d’entretenir la milice Bakata katanga. Les experts de l’Onu ont fait état des caches d’armes  dans cette ferme mais l’intéressé a rejeté ces informations même s’il a refusé de s’exprimer officiellement dans les medias.
 
Le rapport qui sortira dans quelques jours à l’Onu se fonde sur les témoignages des jeunes Bakata katanga qui s’étaient rendus à la Monusco à Lubumbashi après l’attaque de novembre dernier. Des morts et dégâts matériels avaient été enregistrés. Le chef de la police suspendu plaide depuis un temps pour le renforcement des services de sécurité. ‘‘L’état doit être craint. Il ne faut pas que n’importe qui s’amuse avec l’état’’, avait-il prévenu. Depuis ses déboires judiciaires en 2010, John Numbi n’avait daigné faire une moindre déclaration aux médias. Sa sortie médiatique avait étonné plus d’un observateur pour un chef de corps suspendu. ‘‘ En réalité, étant suspendu, il ne peut pas oser donner un point de vue pour une matière aussi délicate que celle-ci. Il est tenu à la réserve la plus totale. Il n’a aucune qualité pour s’exprimer sur une telle question parce que n’étant plus en fonction’’, a indiqué un spécialiste des questions sécuritaires. 
 
A Lubumbashi, la société civile l’avait indexé dans son rapport parmi les instigateurs de la milice Bakata Katanga. ‘‘John Numbi en parlant ne donne-t-il pas l’impression de se défendre dans un dossier où il est accusé d’instrumentaliser les jeunes katangais sous couvert du prophète Paul Mukungubila pour faire passer un message de mécontentement suite à la nomination de Charles Bisengimana à la tête de la police’’, analysait un acteur de la société civile du Katanga. Il y a trois semaines, des jeunes gens se réclamant adaptes de l’église de l’homme de Dieu Paul Mukungubila s’étaient emparés du quartier général de la radiotélévision nationale congolaise. Avec de battons en mains, ils avaient anéanti tous les gardes commis aux postes de sécurité jusqu’à pénétrer sur le plateau de la Rtnc. Au même moment, ils avaient attaqué l’aéroport international de Ndjili, l’état-major des Fardc à Kinshasa tout comme les villes de Lubumbashi et Kindu. L’armée avait réussi à reprendre le contrôle de tous les sites attaqués mais plusieurs politiques pensent qu’il faut reformer les services de sécurité pour les rendre efficaces.

 

 

 

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Commentaires
D
cool
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D
ont ils vraiment trouvé quelque chose?
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