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Kasai Direct
28 octobre 2013

NORD-KIVU : Nouveaux affrontements armés entre les FARDC et le M23 dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru- 28.10.2013

Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Bureau de la coordination des affaires humanitaires - République démocratique du Congo
Barbara Shenstone, Chef de Bureau OCHA-RDC, +243 991449943, shenstone@un.org
Yvon Edoumou, Chargé de l’information publique et du plaidoyer, edoumou@un.org, tél. +243 970 003 750
Toute l’information humanitaire sur la RDC en ligne sur www.rdc-humanitaire.net

Contexte et faits majeurs

Des combats opposant les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les éléments du groupe armé M-23 ont repris le vendredi 25 octobre dernier aux environs de 3 heures du matin dans la localité de Kanyamahoro située à 20 km au nord de la capitale provinciale Goma. Simultanément, d’autres offensives armées ont été lancées par les FARDC sur différents axes du Territoire de Rutshuru.
24 heures plus tard, les combats atteignaient les localités de Kiwanja et Rutshuru centre, permettant aux FARDC d’en reprendre progressivement le contrôle et de progresser sur l’axe principal Rutshuru – Goma ainsi que sur l’axe Burai – Bunagana (est de Rutshuru centre).

A la date du 28 octobre, les FARDC contrôlent le groupement de Kibumba (Territoire de Nyiragongo) ainsi que les localités de Kahunga, Kiwanja, Rutshuru centre, Kalengera, Rumangabo et Rugari (Territoire de Rutshuru).
Ces derniers seraient en progression vers Bunagana, située dans l’est du Territoire de Rutshuru vers la frontière ougandaise où le M-23 se serait replié, selon plusieurs sources

Ces nouveaux développements interviennent deux mois après les combats du mois d’août qui ont entrainé la mort de près de 15 civils et blessé près de 30 personnes.
Un soldat de la MONUSCO a été tué ce weekend lors des combats.

Conséquences humanitaires

Selon les informations disponibles au matin du 28 octobre 2013, plus de 10 000 personnes (2 050 ménages) se trouvent à Kanyaruchinya dans huit sites publics (églises et écoles). Selon la Protection Civile du Nord-Kivu, près de 12 500 autres personnes (2 500 ménages) seraient également installées en famille d’accueil. La plupart des ménages a fui Kibumba et ses environs depuis près de 10 jours au vu de la préparation des opérations militaires. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés fait état de plus de 1 000 personnes qui auraient traversé la frontière rwandaise, cependant aucun mouvement n’a été signalé à la frontière ougandaise. OCHA et le HCR suivent de près l’évolution des mouvements des populations dans les pays voisins.
Dans le Territoire de Rutshuru, des mouvements de population sont signalés sur l’axe Kiwanja – Nyamilima – Ishasha ainsi que vers Katale et Kalengera suite à l’avancée des FARDC sur Rumangabo, situé à près de 50 km au nord de Goma) mais les chiffres ne sont pas encore disponibles.
Les combats qui ont eu lieu à Kiwanja et Rutshuru centre ont provoqué le déplacement d’une partie des habitants vers la base MONUSCO de Kiwanja mais ces derniers sont tous rentrés chez eux à ce jour. Quelques maisons ont été détruites par des obus cependant les dégâts seraient relativement limités.

Suite à des pannes de réseaux téléphoniques, l’accès à l’information dans le Territoire de Rutshuru demeure difficile pour le moment.
Besoins et réponses humanitaires d’urgence

 A Kanyaruchinya, la Protection civile approvisionne en eau potable les différents sites publics et a mis en place des comités d’hygiène mais sa capacité reste limitée. Des discussions sont en cours pour le positionnement d’autres acteurs.

 Une évaluation rapide de protection est en cours par l’ONG IEDA Relief.

 L’ONG internationale COOPI soutient le Centre de santé de Kanyaruchinya et a renforcé le personnel médical. L’ONG appuie également le poste de santé de Munigi.

 Des opérations de déminage et de nettoyage des engins non explosés sont nécessaires dans les localités touchées par les combats afin de permettre une libre circulation des populations et un accès sure des retournés dans leurs milieux respectifs. Les séances de l’Education au Risque des Mines et Restes Explosifs de Guerre s’avèrent indispensable pour aider les populations vivant dans les zones affectées et les retournés à adopter un comportement responsable vis-à-vis des engins non explosés afin de réduire le risque des accidents par ces derniers.

 L’accès aux populations vulnérables, le respect des principes humanitaires et la protection des civils demeurent une préoccupation majeure pour la communauté humanitaire et doivent être garantis par toutes les parties aux conflits.

 

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