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Kasai Direct
23 septembre 2013

Pourparlers de Kampala: Tout se joue aujourd’hui à New York !



La réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies qui s’ouvre aujourd’hui à New York se penchera aussi en ce qui concerne les Grands Lacs sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo. Tous les protagonistes s’y trouveront. Le chef de l’Etat est, à cet effet, à la  tête d’une importante délégation Les pourparlers de Kampala n’émettent pas de signaux positifs. Tout porte à croire qu’une solution politique s’éloigne de plus en plus de la capitale ougandaise. C’est ainsi d’ailleurs qu’il a été observé un mouvement de troupes à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Il se masserait des troupes de part et d’autre de ladite frontière. La réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies peut désamorcer cette tension à la frontière.
Mais avant de partir, le président de la République a eu à conférer avec le chef de la délégation du gouvernement à Kampala, Raymond Tshibanda sur l’évolution des travaux dans la capitale ougandaise.
Il sied de reconnaître, à ce propos, que les négociations de Kampala s’enlisent. A 24 heures de la fin de l’ultimatum des chefs d’Etat de la région des Grands Lacs sommant la délégation du gouvernement de Kinshasa et celle du M23 de conclure un accord dans un délai de 14 jours, il n’y a plus rien attendre de la capitale ougandaise.
La rencontre de Kampala achoppe sur trois points à savoir l’amnistie, la réintégration et l’avenir des cadres politiques de la rébellion. De ce point de vue, plusieurs dirigeants du M23 figurent sur des listes établies par les Nations unies, les Etats unis, l’Union européenne, prévoyant une interdiction de voyage et des sanctions. De plus, un certain nombre d’officiers mutins comme Sultani Makenga ou Innocent Kaina ont été radiés des Fardc.
En outre, les mutins multirécidivistes et accusés de nombreux crimes de guerre ne peuvent pas réintégrer les Fardc. Pour ce, la délégation congolaise a remis à la facilitation ougandaise une liste d’une centaine de commandants militaires du M23 sur un total de 1700 combattants identifiés ne devant pas bénéficier ni de mesures d’amnistie ni de réintégration, Il s’agit de récidivistes, d’auteurs de crimes de guerre, de violences sexuelles, de responsables de recrutement d’enfants, de personnes déjà jugées pour activités criminelles.
Face à ces points de blocage, les préoccupations de la délégation du M23 ont trouvé des réponses. Par exemple, le retour des milliers de réfugiés congolais installés au Rwanda, serait possible si le Comité international de la Croix Rouge et le Haut Commissariat aux réfugiés acceptaient d’identifier et de rapatrier les intéressés: Quant au désarmement des combattants hutus se trouvant au Congo, les observateurs relèvent que, même si les FDLR se composent de groupes bien organisés, leur nombre ne dépasse plus les 2000 unités. Tant la Monusco que la Brigade d’intervention africaine soulignent que les Hutus rwandais figurent en deuxième position sur la liste des groupes que le Conseil de Sécurité leur a demandé de neutraliser et que la mise à pied du M23 représenterait un signal pour tous les autres groupes armés.
Les thèses défendues par le M23 ne trouvent plus d’écho favorable au sein de la communauté internationale. Elle se montre de plus en plus déterminée à empêcher de nouvelles concessions de la délégation de Kinshasa. Elle veut en finir avec la spirale “amnistie, réintégration puis nouvelle rébellion”.
LP

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