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Kasai Direct
22 juillet 2013

Affaire colonel Mamadou : refus d’une nouvelle humiliation face au M23

La « révolte » populaire du jeudi 18 juillet 2013 à Goma suite à la rumeur ayant fait état du rappel à Kinshasa du colonel Mamadou Ndala, chef des opérations des FARDC au Nord-Kivu, devrait continuer à interpeller les autorités civiles et militaires congolaises, aussi bien nationales que provinciales. Elle est à interpréter comme l’expression du refus des compatriotes du Congo profond en particulier et de l’ensemble du pays en général de vivre une nouvelle humiliation de l’armée nationale face à la rébellion du M23.

          Très préoccupés par les nouvelles du front de l’Est, des millions de nos compatriotes sentent que cette fois, les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) tiennent le bon bout dans leur offensive contre les rebelles du colonel Sultani Makenga. Cité parmi les vaillants officiers ayant cassé le mythe de l’invincibilité du M23 et de ses parrains rwandais, le colonel Mamadou Ndala représente désormais, aux yeux de beaucoup, comme l’un des catalyseurs d’une victoire plus que certaine sur les ennemis de la paix.
          A Kinshasa, l’on ne devrait pas se limiter à considérer la réaction de la population de la ville de Goma comme une simple saute d’humeur liée à l’intoxication. Il s’agit plutôt de prendre la pleine mesure d’une colère populaire fondée sur le souvenir amer des coups fourrés portés aux FARDC dans un passé récent comme lointain à Bukavu, Rumangabo, Bunagana, Rutshuru et surtout Goma. Dans leurs bureaux climatisés de la capitale, ceux qui tiennent les commandes de la République ont intérêt à comprendre que les victimes de l’insécurité entretenue par le M23 croient dur comme fer que si les troupes loyalistes n’étaient pas trahies par des contre-ordres de repli ou de trêve, des détournements d’armes, munitions, soldes et rations ou encore de fausses promesses de cessez-le-feu et de règlement pacifique du conflit, tous les territoires occupés par cette rébellion seraient déjà libérés.
Les événements du jeudi 18 juillet ont démontré à tous que la crise de confiance s’est solidement installée entre les populations de l’Est et les gestionnaires de la guerre qui déchire cette partie du pays. Il faudrait à ceux qui sont soupçonnés, à tort ou à raison de vouloir jouer le jeu du M23, de poser rapidement des actes de nature à restaurer la confiance et démentir ce que la majorité silencieuse pensait tout bas, et qui s’est traduit par le ras le bol de jeudi dernier. Ce que les populations de l’Est attendent, ce sont des preuves indiscutables de l’engagement des autorités civiles et militaires, aussi bien nationales que provinciales, à chasser le M23 du territoire congolais.
Kimp

 

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