Calme absolu à Goma, le colonel Mamadou Ndala n’est pas rappelé à Kinshasa

La situation est redevenue calme aux alentours de la Capitale de la province du Nord-Kivu. Les autorités politico-militaires de la province affirment que la population de Goma a repris ses activités quotidiennes ; les tirs des armes automatiques et les bombardements de l’armée loyaliste ne sont entendus que plus du chef-lieu du Nord-Kivu.

Hier à la suite des rumeurs, selon lesquelles, le colonel tombeur du M23, Mamadou Ndala, serait rappelé à Kinshasa pour négocier l’arrêt des combats, la population de Goma a manifesté méchamment son désaccord. La population s’est attaquée aux biens et matériels de la MONUSCO. Ces rumeurs ont été démenties par Kinshasa, qui accuse le M23 après ses défaites de recourir à la désinformation. La population reproche à la MONUSCO d’être à la base des négociations pendant que le colonel Ndala a fait subir au M23 une perte de plus 250 hommes, rapportent des sources militaires.
La ville de Goma n’est plus en danger. Les Forces armées de la République démocratique du Congo, les FARDC ont repoussé les éléments du M23. Plusieurs positions contrôlées par le mouvement rebelle accusé par Kinshasa d’être soutenu par le voisin rwandais ont été reprises par l’armée régulière. Les autorités militaires ont affirmé que toutes les dispositions ont été déployées afin que l’ensemble de la province du Nord-Kivu, redevienne sous le contrôle des troupes gouvernementales. «Nous allons traquer les groupes armés qui terrorisent notre peuple dans l’Est de la République, jusqu’à leur dernier retranchement. Nous sommes plus que déterminés à rétablir l’ordre, la paix et la sécurité dans la province du Nord-Kivu», a rapporté une source du commandement militaire à Goma. Celle-ci a salué l’implication de la MONUSCO, quant à ce. La situation sur terrain aujourd’hui donne aux FARDC une nette domination sur les combattants rebelles. Un ancien officier militaire, Jackson Bofunga, reconverti aujourd’hui en homme politique, a déclaré à CONGONEWS que pour rétablir la paix et la sécurité à l’Est, il n’y a qu’une seule solution ; celle de construire une armée forte et dissuasive. Des violents combats avaient opposé depuis dimanche 14 Juillet les FARDC aux rebelles du M23 près de Mutaho, localité située à une dizaine de kilomètres de la capitale du Nord-Kivu. Ces affrontements, selon le porte-parole du gouvernement rd-congolais ont fait 130 morts, dont 120 rebelles. Ces violences intervenaient, alors que le déploiement de la nouvelle brigade d'intervention de l'ONU débutait. Cette brigade est chargée de lutter contre les groupes armés qui opèrent dans le Nord-Kivu. Le représentant spécial adjoint de Ban-Ki-Monn a affirmé que des troupes qui feront parti de cette brigade continuent à se déployer à Goma. Ce sont les troupes des armées sud-africainne, tanzanienne et malawite. Les autorités gouvernementales ont promis de traiter les éléments du M23 arrêtés, suivant la Convention de Genève. Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU, a insisté sur l’application des normes conventionnelles sur les prisonniers de guerre ; tout en appelant Kinshasa de sanctionner certains éléments des FARDC qui ont profané les cadavres des éléments du M23.
MTN