Turbulences autour des concertations nationales: Kengo bloque la nation !

Le double jeu du président du sénat face à l’enjeu des concertations nationales, risque de plonger le pays dans une zone d’incertitude dont lui seul portera la responsabilité devant l’histoire. Kengo doit se définir publiquement et libérer la nation qu’il tient gratuitement et inutilement en otage.
Le président de l’UFC est membre du présidium des concertations nationales. L’acte convoquant ces assises ne lui confère pas un rôle de figurant. Non, Kengo est un acteur de premier plan, autonome et complètement libre de ses mouvements.
D’où vient qu’au même moment, l’ex-premier Ministre du Maréchal Mobutu se trouve être l’autorité morale du camp de la contestation des concertations nationales dans leur formule actuelle?
Au nom de la crédibilité et de l’honneur, Kengo devait d’abord renoncer publiquement au Présidium des concertations.
Son attitude équivoque ne permet pas à la nation d’avancer. Il doit avoir le courage soit de renoncer publiquement au rôle lui confié par le Chef de l’Etat, soit de déclarer publiquement aussi son adhésion au processus initié par le Garant de la nation.
Le flottement qui s’observe dans le chef de Kengo donne l’impression de quelqu’un qui voudrait flouer tout le monde en gardant les mains dans deux plats complètement différents et contradictoires.
Alors la grande question est celle de savoir qui du Chef de l’Etat ou de sa famille politique. Kengo espère tromper. A moins qu’il ne se soit donné mandat de mener les deux parties en bateau.

L’un ou l’autre

L’heure est grave et interdit toute espèce de cafouillage au sommet. La vie des millions des Congolais est en jeu. Il serait en tout cas inacceptable qu’à cause d’un seul homme, le pays replonge dans l’incertain.
Tout en étant avec ses pairs de l’opposition, Kengo n’adhère nullement à leur demande d’une médiation internationale.
Sachant qu’en pareil cas, il sera complètement effacé et ne pourrait jouer un rôle déterminant durant le tournant décisif qu’a pris la nation. Sur ce point précis, il se range du côté de Joseph Kabila.
Mais, au même moment, il fait chorus avec les siens et revendique plus d’espace et de pouvoir pour l’opposition. Nous sommes en face d’un homme qui se place en embuscade entre deux agendas et essaye de tirer le maximum de bénéfices individuels. Une troisième voie se profile ainsi à l’horizon.
Le pays n’a pas besoin d’une telle valse surtout en ce moment capital de son histoire. Le moins que les Congolais puissent attendre de la seconde personnalité de la République du point de vue constitutionnel, c’est la constance, la décision et un jeu franc.
Se cacher derrière son parti pour décocher des tirs dans le dos de la République est un jeu inadmissible.
Kengo doit sortir de l’ombre et se définir publiquement.
Soit il est dans le schéma de Kabila et de la Constitution, soit il est dans celui de ses pairs. C’est l’un ou l’autre et jamais les deux à la fois.
LP