Egypte: Morsi chassé - L'armée derrière le peuple

Après l'expiration de l'ultimatum de 48 heures donné au président Morsi, le général Abdelfatah el-Sisi,58 ans, chef de l'armée égyptienne et ministre de la défense vient de prendre ses responsabilités en destituant le président et en suspendant la constitution pour empêcher que le pays ne sombre dans le chaos. Selon la feuille de route qu'il a présentée vers 21 heures, les élections présidentielles et législatives interviendront après une très courte transition. Dans les rues du Caire et sur la place Tahir, cette nouvelle a été accueillie par des cris de joie lancés par des milliers des Egyptiens qui se sont soulevés pour exiger le départ de Morsi.

L'armée égyptienne vient encore une fois de démontrer sa qualité d'une armée républicaine au service du peuple. La première fois, on se souviendra que cette même armée avait fraternisé avec les révolutionnaires  en ébullition sur la place Tahir contre l'ancien dictateur Moubarak.  Cette fois-ci, on retiendra que le général Elsisi, qui vient de destituer le président Morsi, a été nommé par ce dernier comme chef d'armée et ministre de la défense. C'est comme pour dire "Tu m'as nommé, mais tu n'as pas acheté ma conscience"

La première mission d'une armée, c'est d'assurer la sécurité du peuple et de la nation et non de défendre un individu et ses intérêts. Une leçon que devraient apprendre les autres chefs des armées en Afrique noire comme en République Démocratique du Congo où les FARDC et la police gardent tout un peuple en otage, se comportant encore comme à la vieille époque de force publique au service du colon contre le peuple congolais. Nous espérons que des telles situations leur serviront d'exemples.

Lumbamba Kanyiki