Kasaï Occidental : 1.700 cas de fièvres typhoïde recensés à Ilebo

MSF dit avoir maîtrisé l’épidémie.
Un rapport de Médecins sans frontière (MSF) appuyé par de nombreux témoignages fait état d’une épidémie de fièvre typhoïde qui fait rage actuellement dans le territoire d’Ilebo au Kasaï Occidental.
D’ores et déjà 1.700 cas de maladie dont 1.402 cas simples pouvant être traités avec des antibiotiques ont été répertoriés. 205 cas cependant s’étaient révélés compliqués au point de nécessiter l’hospitalisation des patients. 30 interventions chirurgicales sont intervenues dans les 15 aires de santé affectés.
Face à cette situation pour le moins alarmant, MSF n’a pas désarmé, loin s’en faut. L’ONG s’est plutôt engagée dans une course contre la montre en vue d’assurer la prise en charge médicale gratuite des malades. Objectif visé arrêter la propagation rapide de la maladie et réduire au minimum la mortalité.
Malheureusement, la maladie a fait des victimes, touchant des personnes sans distinction d’âge.
La fièvre typhoïde, comme on le sait, est une maladie qui se transmet par des mains sales, contaminées.
Figurent également parmi les causes, l’absorption d’aliments contaminés et l’eau polluée de matières fécales.
Les services d’hygiène ensemble avec MSF, doivent tout mettre en œuvre pour sensibiliser la population sur le respect strict des règles élémentaires d’hygiène publique et privée. Le traitement traditionnel est peu recommandable et souvent à la base de nombreux cas de décès.
Celle-ci devait savoir que lorsqu’elle n’est pas traitée à temps, la fièvre typhoïde peut engendrer des complications médicales et chirurgicales graves et même provoquer la mort.
Si MSF peut se targuer d’avoir atteint plus de 90% des cas traités et guéris, sa tâche n’est pas moins aisée.
L’organisation fait face à d’énormes défis d’ordre logistique notamment. En effet, accéder aux communautés les plus enclavées et rendre le traitement disponible le plus rapidement possible, n’est pas une sinécure.
Depuis début mai, MSF a pris en charge, soigné et guéri plusieurs malades. Elle quitte à présent le territoire contaminé puisque le nombre de cas se compte à bout des doigts. Le taux de mortalité est devenu nul depuis plusieurs semaines.
En quittant Ilebo, l’organisation laissera sur place des médicaments et du matériel qui servira à assainir l’eau. Une équipe du ministère de la santé va assurer le suivi.
G.O.