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Kasai Direct
11 juin 2013

Monusco : Roger Meece s’en va … L’allemand Martin Kobler, virtuel successeur

 



Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans notre pays, arrive fin mandat le 1er juillet 2013, après avoir dirigé la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations Unies pendant trois ans. D’aucuns se souviennent que c’est le 1er juillet 2010 qu’il avait pris la relève d’Alan Doss, son prédécesseur au même poste, qui avait œuvré pendant les trois années précédentes sous le label de la Monuc (Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo), en remplacement de William Swing, patron du célèbre CIAT (Comité International d’Accompagnement de la Transition), sous le Régime 1+4 (2003-2006).
C’est le Secrétaire général de l’ONU en personne, Ban Ki-moon, qui a livré l’information aux médias, et dévoilé à la même occasion le nom de son successeur, l’Allemand Martin Kobler, dont l’entrée en fonction est fiévreusement attendue pour le lundi 1er juillet 2013.

On retient que peu avant de rendre le tablier, Alan Doss avait fait état, lors de sa dernière tournée d’inspection dans le Nord-Kivu, en juin 2010, de progrès notables réalisés dans la voie de la pacification et de la stabilisation de la partie Est de la RDC, Le diplomate onusien s’était réjoui de l’engagement d’anciens belligérants à participer à l’œuvre de pacification de cette province. Il avait toutefois fait remarquer que d’immenses défis restaient à relever pour la protection des populations civiles et l’exécution du plan d’intégration des éléments des groupes armés au sein de l’armée nationale. A son avis, tous les problèmes sécuritaires de la RDC ne pouvaient pas être réglés d’un coup, à cause notamment des conflits récurrents entre groupes armés.

L’Est de la RDC toujours dans la tourmente

Trois ans après, on ne sait pas quel discours va tenir Roger Meece aux Congolais avant de plier définitivement bagages. Comme chacun le sait, la situation sécuritaire de l’Est de la RDC, qui était censée s’améliorer après le départ d’Alan Doss, s’est davantage dégradée, au point de frôler aujourd’hui le pire. En effet, il est impossible de comptabiliser à ce jour les safaris militaires que se sont offert les forces négatives - CNDP, M23, Mai-Mai, FDLR - au Nord-Kivu, qu’ils n’ont jamais cessé de mettre à feu et sang, du début jusqu’à la fin du mandat de Roger Meece.
Actifs ou inactifs, présents ou absents physiquement, en frison ou en exil, les généraux Laurent Nkunda Batware et Bosco Ntaganda, ont continué à dirigé à distante des criminels auteurs des viols, des vols, des massacres des civils, dont le dernier commandant actuellement en poste se trouver être le colonel/général Sultani Makenga. Bénéficiaires des primes spéciales à la belligérance à la faveur des négociations diverses qu’ils engagent avec le gouvernement de Kinshasa à l’Est du pays, au Rwanda ou en Ouganda, les mutins se voient régulièrement intégrés dans des postes de responsabilités au sein de l’armée nationale ou des institutions de la République, sous les regards incrédules de leurs victimes. Le voleur ayant l’habitude de revenir toujours sur le lieu du crime, l’on assiste machinalement au retour en force des rebelles sur les terres de leur prédilection, au Nord-Kivu, après des séjours éclairs dans les structures de commandement des FARDC et de certaines institutions de la République. Le flambeau de l’entretien de l’insécurité dans cette province est présentement tenu par le M23, lequel se trouve dans un énième round de négociation avec -le pouvoir en place à Kinshasa.
C’est cette situation là que va constater Roger Meece au moment de son départ et qu’il va léguer à son successeur, Martin Kobler Faut-il espérer que le message d’encouragement qu’il ne va pas manquer de laisser aux Congolais va trouver un écho favorable au sein des troupes onusiennes ? En tout cas, leur très longue présence sur le territoire congolais ne pourrait se justifier autrement que par leur capacité à participer aux actions de nature à conduire effectivement au rétablissement d’une paix durable dans la partie Est du pays.

Le signal fort de Dos Santos

La Monusco a un nouveau commandant, le lieutenant général Dos Santos Cruz. Dès sa prise de fonctions, il a tenu à clarifier le rôle et la mission des Casques bleus en territoire congolais. Selon lui, toutes les troupes onusiennes vont prendre part aux opérations de traque et d’éradication des forces négatives dans l’Est de la RDC. Il ne s’agit pas d’une tâche à accomplir par la Brigade spéciale d’intervention seule. Il a martelé, sur les antennes de BBC Afrique, que le mandat de tous les casques bleus, membres ou non de cette brigade, était le même. « Il n’y a qu’un seul mandat, celui de protéger les civils. Si nous sommes sûrs que les civils vont souffrir des crimes dont ils souffrent déjà depuis de nombreuses années, alors nous agirons pour empêcher que les situations de violences n’adviennent... tout ce que nous faisons, si c’est pour protéger les civils, y compris l’anticipation, est complètement dans le mandat, cela n’a pas d’importance s’il s’agit des troupes de la brigade ou non », a-t-il indiqué.

Et de poursuivre: « La bridage est plus flexible, plus mobile, plus réactive (...). Mais il n’y a qu’une seule mission pour tous. Parfois, les gens ne regardent que la brigade d’intervention, parce que c’est quelque chose de nouveau. Mais toutes les troupes auront le même comportement », a-t-il souligné.
II est important pour nos compatriotes, d’entendre un tel discours. L’entrée en matière du lieutenant-général Dos Santos Cruz est à saluer mais c’est l’occasion de rappeler que les Congolais à l‘image de chats échaudés, sont devenus méfiants à l’égard des paroles. S’il y a des actions qui peuvent réellement les rassurer, c’est celles du genre du mandat d’imposition de la paix exécuté par l’Onuc à l’aube de l’indépendance, en dépit des soutiens militaires et financiers de certaines puissances occidentales aux sécessions. Cette dernière avait bouclé le dossier sécuritaire du Congo en trois ans, soit le ¼ du temps déjà mis par la Monuc puis la Monusco en RDC.

Un mot sur Martin Kobler

Le nouveau Représentant du Secrétaire général des Nations Unies au Congo, Martin Kobler, est de nationalité allemande. Né en 1953, il est marié et père de trois enfants. Il traîne une expérience de 25 ans dans la gestion des, missions onusiennes dans des pays en conflit ou post-conflit. Son curriculum vitae renseigne qu’il a eu à travailleur en Irak comme Représentant spécial du Secrétaire général au sein de l’UNAMI puis de l’UNAM en Afghanistan entre 2010 et 2011.
Kimp

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