Enjeux de l'heure : Le débat sur la désignation du porte-parole de l'opposition relancé

La réunion convoquée le 31 mai va permettre de traiter la question avec les groupes parlementaires concernés. Lors de sa conférence de presse tenue le 27 mai au Palais du peuple, le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, n'a pas éludé la question de la désignation du porte-parole de l'opposition politique. Il a rejeté en bloc les accusations portées contre sa personne au sujet du blocage qui a toujours caractérisé ce dossier. Par ailleurs, le speaker de l'Assemblée nationale a annoncé la convocation, le 31 mai, par le bureau conjoint Assemblée nationale-Sénat, d'une réunion pour traiter la question avec les groupes parlementaires de l'opposition des deux chambres du Parlement.

À l'heure où l'actualité est focalisée sur le choix des nouveaux animateurs de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l'opposition en général et l'Union pour la nation congolaise (UNC) semble avoir bien joué sa carte en inscrivant comme préalable à cette étape la désignation du porte-parole qui a comme mission essentielle de réunir autour de lui toutes les parties de sa tendance. Cependant, nul n'ignore que des divergences demeurent au sein de l'opposition pour le choix de son porte-étendard notamment entre les groupes parlementaires UNC et alliés et Union pour la démocratie et le progrès social et Forces acquises au changement (UDPS/FAC).

Selon le député UNC, Justin Bitakwira, le consensus n'étant pas trouvé, le recours aux élections devient inévitable pour départager les différents candidats  au poste de porte-parole de l'opposition. Le sprint final devrait donc opposé le ticket UNC, Vital Kamerhe, et Samy Badibanga de l'UDPS/FAC. Au regard de l'évolution de la situation, la scission née au sein de ce dernier groupe parlementaire autour de la désignation de représentants au bureau de la Céni ne peut que faciliter la tâche au camp UNC où règne actuellement la sérénité. Cela sans compter avec les surprises de dernière minute qui ne sont pas à exclure en politique.

Jules Tambwe Itagali