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Kasai Direct
27 mai 2013

Kasai Occidental: La diaspora sceptique sur le projet d'électrification de la ville de Kananga tel que concu par Aex Kande

Nous avons pris contact dernièrement avec quelques membres de la diaspora ouest-kasaienne afin de connaître leurs avis et considérations sur l'appel fait par le gouverneur Alex Kande à tous les Ouest-Kasaiens en rapport avec la collecte de fonds pour l'électrification de la ville de Kananga. De notre petite enquête, il ressort que la plupart des ressortissants émettent des doutes quant à la réalisation de ce projet et ce, pour plusieurs raisons d'ordre financiers et techniques.

Difficultés financières et techniques

En effet, l'idée de mettre à contribution toutes les Ouest-Kasaiennes et tous les Ouest-Kasaiens n'est pas nouvelle. Dans les années 90, une collecte de fonds a été faite en vue de la construction d'un barrage sur les chutes Katende. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, ils ne savent pas ce qui est advenu de ce fonds. Comme aucun rapport ne leur  a été fait sur la destination de ce fonds, ils sont sceptiques et réticents pour une nouvelle cotisation. Un autre argument en est que la population est pauvre pour être mise à contribution pour le financement d'un projet de telle envergure. Ils proposent que les autorités provinciales prennent contact avec les organismes comme la BAD, la banque mondiale ou la FIDA pour obtenir le financement d'un tel projet. Par ailleurs, réaliser la fourniture de l'énergie solaire aux ménages de toute la ville est en pratique difficile, voire impossible parce que les coûts d'équipement sont très élevés. Les six millions de dollars ne peuvent même pas suffire pour, ne fut-ce qu'éclairer Kananga avec toutes ses communes. 

Proposition: La bio-énergie

Plutôt que l'énergie solaire, la diaspora propose la bio-énergie qui présente beaucoup d'avantages. D'abord qu'est-ce qu'est la bio-énergie? C'est une énergie fournie sur base des résidus organiques des produits agricoles et forestiers comme la canne à sucre, les palmiers à huiles, les maniocs, le bois, etc. Pour être plus simple, c'est le gaz issu de la combustion de ces résidus qui fait tourner les turbines qui, à leur tour, produisent le courant. L'avantage que le système présente est multiple: Prenons le cas de la canne à sucre. Une plantation de canne à sucre produit du sucre qui sera vendu sur le marché local et aussi exporté. Les déchets provenant de la production peuvent être utilisés comme bio-énergie. 

Un hectare de canne à sucre produit 10 a 12 tonnes de sucre qui, au prix de 1000 USD la tonne, rapporte facilement 10.000 à 12.000 dollars par hectare. SI on arrive à cultiver 100.000 hectares de canne à sucre, soit 1000 km2 ou bien une surface de 40 Km X 25 Km, on produira 1 million de tonnes de sucre avec 1 milliard des USD sur le marché local et en plus 12 à 14 millions des tonnes de déchets organiques  qui peuvent alimenter toute la province en énergie électrique. Un pays comme l'Ile Maurice est un exemple frappant de l'utlisation de la bio-énergie sur base des résidus de la canne à sucre.

On peut aussi utiliser les résidus issus de la production de l'huile de palme. Selon les experts, le terrain situé entre la rivière Lulua et Kananga est très propice à l'utilisation des plantations de palmiers à huile tandis que les deux rives de la Lulua peuvent recevoir les plantations de la canne à sucre. A côté de ces deux produits ci-haut cités en exemples, on peut aussi utiliser l'éucalyptus. On sait que cet arbre met trois ans pour arriver à maturité. Avec un peu de bonne volonté, on peut facilement planter des eucalyptus sur des grandes étendues et produire le bois nécessaires à la production de la bio-énergie à faibles coûts.

Le financement d'un projet ne peut provenir que de grands organismes comme la BAD ou la FIDA. La FIDA vient de commencer un projet de 10 ans pour 100 millions des dollars qui couvre le Bandundu, le Bas Congo et les environs de Kinshasa. Ils ont un projet qui tire à sa fin en Province Orientale (50 millions de dollars) et un autre au Maniema de 50 millions de dollars qui est à mi-parcours. Ce sont des projets de 5 ans qui sont faits à travers le Ministère de l'agriculture.

Nous demandons aux autorités provinciales si elles le souhaitent, pour des plus amples informations, de prendre contact avec nous à travers notre blog. Nous les mettrons en liaison avec les experts qui sont aussi les fils de la province. Le développement de la province du Kasai Occidental passe par une étude pouvant fournir un plan de développement à petit, moyen et long termes. L'heure n'est plus à l'amateurisme.

Lumbamba Kanyiki

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Commentaires
M
La production de la cane a sucre et sa trans formation en sucre, ethanol et gaz pour l'electricite peut presenter beaucoup de defis a caractere technique et financier. Il me semble sage de soutenir le barrage de Grand Katende qui a deja trouve un financement. Son cout ne represente meme pas 8% des couts de travaux entrepris dans le cadre de 5 chantiers. En plus de Katende, les Kasaiens devront se battre pour obtenir le financement d'autres projets hydroelectriques (micro ou moyennes dimensions), bio-gas, eoliens, et solaires a travers toute la province du grand Kasai. <br /> <br /> Je partage totalement avec l'un de vous l'idee de commencer a faire taxer le transport du courant electrique qui passe au dessus de Kasai. Ceci va constituer une source de revenus pour les provinces du Grand Kasai.
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S
Pour quoi nous ne pouvont pas utilise les courant d'inga?.svp,repondez-moi car ca me depass.Steve
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S
Ce problemes d'electrification du kasai me depass.Il ya le courant d'inga qui pass par la province.Pour quoi la sugestion de prendre le courant par les lignes d'inga est impossible?.il yat-il une loi qui dit que nous les gens du kasai ne pouvont pas utilise le courant d'inga?.pourquoi ellez loin ou sugere beaucoup alor que inga pass par chez nous.Si ce impossible pour le grand kasai d'utilise le courant d'inga,alor,je vais finance appartir de l'exterieur pour mettre tous le ligne d'inga qui pass par chez moi(dans la province du grand kasai) en feux.car ce courant nous serve a rien.Steve
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N
La volonté de changer les choses s'apperçoit chez Alex au Kasaï Occidental. Mieux vaut essayer que rester reveur dans l'inaction. Au Kasaï Oriental c'est l'obscuratisme des dirigeants... Réveillez-vous et quittez les ténèbres (mensonge, ruse, fausseté, orgueil, lacheté, passivité, peur, ignorance, sophisme...)
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K
Mais tous ces pays que vous citez (a part les USA et notre RDC) ne figurent pas parmi les 10 premiers mondialement reconnus pour leur grand stock en eau. Plus de 80% de l'energie utilisee aux USA viennent de gaz naturels, carburants et charbons. L'energie renouvelable dont la bio-energie fait partie ne represente qu'a peine 7% desquels 6% representent la source hydraulique. Le % de la bio-energie est presque insignifiant. Malgre ses avantages epingles aux USA en reduisant la pollution par exemple, on mentionne les casse-tetes que cela pose pour produire ce courant et servir la population. <br /> <br /> Si alors les USA qui ont le service public de ramasser les dechets maison par maison chaque semaine et un surplus de production agricoles se plaignent deja de cette energie, comment s'en sortira un pays sous-develope? Deja ils ont averti contre la vie chere et la surenchere des produits alimentaires qu'entrainera cette energie dans les pays sous-developes. L'Indonesie a voulu se lancer dans la plantation des palmiers pour avoir de quoi produire la bio-energie mais elle a recolte la menace de l'ecologie. <br /> <br /> Aux USA c'est plutot l'energie produite par le vent qui se develope plus parmi les formes d'energie renouvelable. <br /> <br /> De toutes les facons des etudes approfondies devraient etre faites pour trouver une solution appropriee et efficace au besoin d'energie a Kananga.
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