Ban Ki Moon confirme un soutien extérieur en faveur du M23

Ban-Ki-Moon

Kinshasa ACP Les rebelles du M23 qui ont pris en novembre dernier la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont bénéficié d'une aide extérieure compte tenu de la qualité des équipements utilisés, estime le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dans un rapport publié mardi, rapportent des dépêches d’agence reçues dans la capitale congolaise.

Bien que le rapport de l’ONU ne souligne pas la  provenance de cette aide et malgré le refus de Kigali et de Kampala de reconnaitre leur soutien à cette force négative, les experts de cette instance internationale ont accusé ces deux pays d'avoir aidé le M23 à prendre le contrôle de Goma le 20 novembre. « La vitesse, l'efficacité et le succès de l'offensive du M23 ont été rendues possibles par une soudaine augmentation du nombre de combattants dans le groupe, des attaques coordonnées sur plusieurs fronts et des attaques en coordination entre l'infanterie et l'artillerie en appui », déclare Ban Ki-moon.

A l'époque de l'avancée du M23 sur Goma, les responsables des Nations unies s'étaient dit surpris de la force accrue des rebelles mais avaient semblé réticents à dire officiellement qu'ils bénéficiaient d'une aide extérieure. Certains pays ont condamné  la Monusco de n’avoir pas su empêcher la chute de Goma. C’est dans cette perspective que, Ban Ki-moon entend, dans quelques jours recommander au Conseil de sécurité des Nations unies d'approuver la création d'une brigade spéciale au sein de la Monusco chargée de lutter spécifiquement contre les groupes armés dans l'est du Congo. Ce genre de mission offensive autorise l'utilisation de la force dans les situations graves, tandis que les forces de maintien de la paix ont plutôt vocation de surveiller un cessez-le-feu déjà en vigueur, expliquent les diplomates.

Depuis décembre 2012, le gouvernement congolais et les rebelles du M23 sont en pourparlers de paix en Ouganda, alors qu’un accord de paix régional sous les auspices de l'Onu visant à mettre fin à deux décennies de conflit dans l'Est du Congo doit être signé le 24 février dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. ACP/FNG./Kayu./Kul.