Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kasai Direct
19 février 2013

Pacification de la région des Grands Lacs - La signature de l’accord-cadre confirmée !



*C’est un tournant décisif pour la région des Grands Lacs et, singulièrement la RDC. Les bruits de bottes qui ont longtemps remplacé ceux de cris joyeux d’enfants vont bientôt cesser de raisonner dans les tympans. L’option est levée par les Nations Unies qui viennent d’annoncer la signature de l’accord de paix sur le conflit en République Démocratique du Congo. La date du 24 février prochain est retenue pour ce faire. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, qui aurait réussi à dégager un consensus entre les chefs d’Etats de la région, a exprimé son intention de se rendre lui-même dans la Capitale éthiopienne pour l’occasion. Déjà, depuis vendredi dernier, il s’est chargé d’envoyer les invitations aux participants à la rencontre d’Addis-Abeba. Les chefs d’Etats concernés auraient également confirmé leur présence ou d’un représentant habilité à signer cet accord-cadre. Tout porte à croire que cette fois-ci serait la bonne. Le problème de procédure qui a retardé la signature dudit accord aurait été élagué. Alors qu’Addis-Abeba inspire confiance, à Kampala, la rébellion joue à la diversion. Coincée, elle soutient qu’il était sans objet de discuter sur les conditions d’intégration du personnel militaire et politique du M23 dans le système de gouvernance actuel. Forçant la main de la facilitation, François Rucogoza, Chef de la délégation rebelle aux pourparlers de Kampala, demande à Crispus Kiyonga d’examiner les points 2 et 3 relatifs aux questions sécuritaires, politiques, économiques et sociales à l’ordre du jour. Question de brouiller les cartes afin d’échapper aux éventuelles sanctions prévues dans l’accord-cadre contre les groupes armées locaux et étrangers qui sèment terreur et désolation dans la partie Est de la RDC. Après le non lieu du 28 janvier dernier à Addis-Abeba, Ban Ki-moon aurait finalement réussi à dégager un consensus entre les Chefs d’Etats de la région de Grands Lacs, pour la signature d’un accord de paix sur le conflit en RDC. Le bout du tunnel n’est donc plus loin. Tout est fin prêt.

Ce plan régional de paix vise à pacifier l’Est de la RDC en proie aux groupes armés locaux et étrangers. Pour assurer la paix dans la sous-région, le topo de Nations Unies prévoit que les pays de la région respectent, chacun, la souveraineté de ses voisins. Les signataires de cet accord sont connus. Il s’agit de la RDC, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, l’Angola, Congo-Brazzaville, l’Afrique du Sud et la Tanzanie, d’une part et, les Nations Unies, d’autre part. La FIN bientôt opérationnelle La signature de cet accord portera également sur la nature et le commandement de la force internationale neutre à déployer dans l’Est de la RDC. Cette force a pour mission de surveiller les frontières congolo-rwandaises, démanteler les groupes armés opérant dans la partie Est de la RDC notamment, les rebellions de FDLR et du M23. La finalité est de pacifier la région des Grands Lacs. Forte de 4000 hommes suffisamment équipées, la FIN sera intégrée dans la MONUSCO dont un officier Tanzanien assurera le commandement. Le déploiement de cette force d’imposition de la paix avait été proposé lors du sommet international des Etats de la CIRGL, mi-juillet 2012 à Addis-Abeba. En octobre 2012 dernier, les Ministres de la défense de la CIRGL avaient adopté, à Goma, le plan d’opérationnalisation de cette force. Le mécanisme de financement et la date effective de son déploiement ne sont pas encore connus. Les rebelles font main basse à la facilitation L’annonce de la signature de l’accord-cadre entre les huit Chefs d’Etats et les Nations Unies pour le 24 février prochain, est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuage dans les rangs des rebelles.

Dans la précipitation, le chef de la délégation du M23 aux pourparlers de Kampala, François Rucogoza, a transmis dimanche dans la soirée, une mise au point à la facilitation demandant à ce dernier d’examiner les points 2 et 3 relatifs aux questions sécuritaires, politiques, économiques et sociales à l’ordre du jour du dialogue. Une précipitation qui traduit la peur qui traverse les intestins des rebelles qui voient en la signature de cet accord-cadre la fin de leur aventure. Ils seront donc réduits par la Force internationale neutre. Le M23 joue à la diversion Dans un document de six pages remis à Crispus Kiyonga par la même occasion, les rebelles dénoncent le caractère discriminatoire du document annexe du gouvernement transmis à la facilitation sur la question des ex-militaires du CNDP venus de Kamina en 2008 et intégrés dans les rangs des Forces armées de la République Démocratique du Congo. Le M23 estime que la liste des noms des militaires transmise par le gouvernement dénoterait le caractère discriminatoire de celui-ci à assimiler tous les noms à résonnance kinyarwanda comme ayant appartenu d’office au CNDP. Au pied du mur, le M23 joue à la diversion. Se détournant de ses raisons premières, les rebelles tentent de faire passer un autre message dans l’opinion. A les en croire, ils n’ont pas pris les armes pour chercher des grades ou pour intégrer le gouvernement mais plutôt pour que le pays soit gouverné autrement. Pourtant, il y a quelques jours, ils insistaient sur l’évaluation des accords du 23 mars 2009 qui prévoyaient l’intégration du personnel militaire et politique du CNDP dans l’armée, l’administration et le gouvernement.

Laetitia Mbuyi   

Publicité
Commentaires
Kasai Direct
Publicité

Enigme du kasai 30

A lire absolument

publicité 14

Présentation du livre Les contes du Congo

 

A lire
Derniers commentaires
Archives
Publicité