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Kasai Direct
7 février 2013

Kinshasa-M23 : un accord partiel signé à Kampala !

 La Prospérité

Les bonnes nouvelles sont rares du côté de la Capitale ougandaise où se tiennent, depuis le 9 décembre 2012, des pourparlers entre le Gouvernement de Kinshasa et le M23. Il a fallu attendre exactement 60 jours plus tard, pour voir les deux parties parvenir à un premier accord. En effet, selon un communiqué de la facilitation, la délégation gouvernementale et celle du M23 ont examiné et adopté hier, mercredi 6 février 2013, le rapport sur la revue de l’accord de paix signé le 23 mars 2009 entre Kinshasa et le Cndp de Laurent Nkunda. Cet accord de 2009, premier point inscrit à l’ordre du jour du dialogue, envisageait, entre autres, la reconnaissance des grades des anciens militaires du Cndp au sein des Fardc, le retour des refugiés mais également, la pacification du Nord-Kivu. C’est Raymond Tshibanda pour la délégation gouvernementale et Roger Lumbala pour le M23 qui ont apposé respectivement, leur signature sur le document. C’était en présence du Secrétaire Exécutif de la CIRGL et des observateurs. A en croire la facilitation, les deux parties reconnaissent que l’accord du 23 mars 2009 est toujours pertinent. Aussi, ont-ils recommandé la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation. La facilitation a regroupé les dispositions de l’accord en trois catégories, à savoir : des dispositions pleinement mises en œuvre ; des dispositions partiellement mises en œuvre et, enfin, des dispositions qui n’ont pas été bien traitées. Soixante jours se sont écoulés depuis que Kinshasa et le M23 sont en pourparlers dans la Capitale ougandaise. C’est hier, finalement, qu’ils sont parvenus à la signature du rapport sur la revue du fameux accord du 23 mars 2009. Ils auraient dû signer ce rapport un peu plus tôt, n’eût-été la maladresse du secrétariat technique de la facilitation qui, selon les négociateurs, aurait falsifié certains termes utilisés par les deux délégations. C’est après un travail de toilettage qu’un texte fidèle a été présenté et signé, ce mercredi 6 février 2013. Ce faisant, pour la délégation gouvernementale, sa mission est accomplie, après cette évaluation, présentant, à l’occasion, les preuves du respect d’intégration militaire et politique d’anciens rebelles du Cndp, devenu un parti politique membre de la Majorité Présidentielle. Côté rebelle, la mise en œuvre de cet accord devrait être actualisée. Mais au finish, Kinshasa et le M23 se sont prononcés sur la mise en œuvre de cet accord. La facilitation a, pour ce faire, regroupé les dispositions de l’accord en trois catégories, à savoir : des dispositions pleinement mises en œuvre ; des dispositions partiellement mises en œuvre et, enfin, des dispositions qui n’ont pas été bien traitées. Plus concrètement, à en croire M. Crispus Kiyonga, ci-devant facilitateur de ces pourparlers, 15 dispositions ont été pleinement mises en œuvre ; 8 l’ont été partiellement et 12 n’ont pas été traitées. Réduction du nombre de délégués Les délégations de deux parties aux pourparlers ont été revues à la hausse à la reprise du dialogue après la pause-fête de décembre dernier. A l’heure qu’il est, le Gouvernement de la République qui prend en charge, sur le plan financier, les deux délégations, a décidé de réduire le nombre de délégués qui devra passer de la trentaine à douze pour chaque camp. Pour Kinshasa, le gros du travail est fait. Côté M23, on ne partage pas totalement ce point de vue. ‘‘S’il y a à réduire, cela devra se discuter autour d’une table’’, affirme-t-on à la rébellion. ‘‘Nous Députés et Sénateurs, sommes là depuis deux mois. Nous avons participé à tous les débats. Et dans l’ensemble, les travaux ont bien évolué. Le suivi qui reste à faire est un travail technique et un groupe de techniciens va rester pour ça’’, a répliqué, pour sa part, l’élu du Nord-Kivu, l’Honorable Konde Vila Kikanda. Un envoyé spécial de Ban Ki-moon en route Au sujet de l’échec de la signature de l’accord-cadre sur la paix en RDC, il nous revient qu’un débat houleux a eu lieu dernièrement au Conseil de sécurité de l’Onu quant à ce. Susana Malcorra, chef de cabinet de Ban Ki-moon qui a mené les négociations, a assuré devant le Conseil de sécurité que l’échec de la signature était un simple problème de procédure et que cet accord pourrait être signé d’ici la fin du mois de février. Cet accord n’étant pas le premier pour la RDC, l’Onu, soutient-on, veut un suivi régulier et des objectifs précis. Voilà pourquoi, indiquent des sources proches du SG Ban Ki-moon, un envoyé spécial sera nommé incessamment pour rappeler à tous les signataires leurs engagements. La question de la brigade spéciale à déployer à l’Est et la problématique du changement du mandat de Monusco n’ont pas soulevé d’objections au Conseil de sécurité. Tout le monde, semble-t-il, s’accorde à l’idée de renforcer le mandat des casques bleus et de changer de stratégie en RDC. La mission est-elle réellement accomplie? Telle est la question qui taraude les esprits des congolais, au regard de la déclaration de la délégation gouvernementale à la veille, voire le jour même de la signature du rapport sur l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. Si réellement le travail est fini, le rapport signé est-il assorti des recommandations contraignantes pouvant empêcher la reprise des hostilités ? A-t-on pris des dispositions avec la facilitation, pour contraindre la rébellion à déposer définitivement les armes ? Laisse-t-on à la facilitation la responsabilité de finir le boulot à la place de tout le monde ? Va-t-on poursuivre avec les pourparlers ? Visiblement, des zones d’ombres persistent et méritent des éclaircissements.

La Pros.


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