Manque de repères!

Roger Lumbala José Makila et Joseph Olenghankoy

Après Roger Lumbala, José Makila et Joseph Olenghankoy sont sous l’œil du cyclone. Ces deux hommes politiques, jouant souvent au one man show dans les rangs de l’opposition, sont, eux aussi, indexés d’être en connivence avec la créature rwandaise, le M23. La révélation a l’air d’un syndrome. Tout a été dévoilé lors de la plénière de jeudi dernier à l’Assemblée Nationale. A huis clos, il a été question, selon les indiscrétions, de tirer au clair la présence des noms de ces deux personnalités sur la liste de membres formant la délégation du M23, pour les discussions qui se tiennent actuellement à Kampala avec le gouvernement congolais. Sans aucun lapsus de la part du rédacteur, leurs noms, post-noms et prénoms, apprend-on, ont été bien lisibles. Or, les incriminés pouvaient, pourtant, se retrouver dans l’autre liste. Celle d’observateurs de cette rencontre.

Tout dépendait de leur réponse positive à l’appel du Gouvernement. José Makila et Joseph Olenghankoy ont fait partie de ceux-là qui avaient poussé un grand « NON!» à cette invitation. Les retrouver dans les rangs du M23, cela a de quoi provoquer des étonnements. Comme Roger Lumbala, le Président National de l’Alliance des Démocrates Travaillistes (ADT) et le Président National des Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS) ont, chacun, démenti ces accusations. Depuis le pays de l’Oncle Sam, où il séjourne pour « des raisons de santé », l’élu de Gemena regrette que ses collègues Députés lui jettent de l’opprobre sur le dos. Au nom de son Président, Emery Okundji, Député National et Secrétaire Général ai des Fonus a parlé d’une « manipulation ». Ces accusations sont-elles gratuites ou motivées ? Les deux « préso » seraient-ils dans la même logique de « négation, puis affirmation » que leur alter ego Lumbala ? Ou, au contraire, on serait face à une véritable chasse aux sorcières ? Toutes ces questions méritent d’être posées. Mais, au-delà de toute incrimination, il y a bien une certitude à dégager dans cette histoire : la classe politique congolaise est malade de ses acteurs.

Une classe en manque de repères. Ce qui, d’ailleurs, remet en question sa crédibilité à chaque phase décisive de l’histoire de la RD. Congo. Le pouvoir à tout prix, peu importe les moyens, bon ou mauvais, c’est peut-être cela la politique à la Rd-congolaise. On est prêt même à geler costume et cravate, pour enfiler le treillis. Signant ainsi la souffrance des populations. L’essentiel est de trouver son compte. Les exceptions restent rarissimes. Ceux qui pourraient avoir le mérite d’être à la hauteur de leur discours, sont à compter au bout de doigts. Il faudrait encore chercher les noms à inscrire dans la même liste que le Sphinx de Limete, père de l’opposition politique congolaise. Etienne Tshisekedi reste, jusqu’alors, imperturbable dans sa conviction. Noble conviction de lutte politique non armée. Dans l’état actuel des faits, où toutes les conditions matérielles semblent réunies pour créer une implosion, l’anticipation devrait avoir la part belle à la réaction. Le cadre de concertation de toutes les forces vives de la nation, annoncé par Joseph Kabila, se prêterait ainsi mieux à décourager, dans une certaine mesure des traîtres. Loin d’être un purgatoire. Laisser la situation comme telle, n’est rien d’autre que la laisser pourrir au détriment de la mère patrie.

La Pros.

Comments

[Basanga]

Le pouvoir imposteur de Kabila est venu au pouvoir par les armes, se maintient au pouvoir par la force des armes et "dirige" le pays avec défi pendant que c'est un pouvoir rejetté, vomi et desavoué depuis les elections de 2011, par conséquent les congolais doivent se prendre en charge pour faire tomber ce pouvoir fantoche par tous les moyens!!!