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Kasai Direct
7 octobre 2012

OPPOSITION REUNIE A FATIMA. Kamerhe : sa demande à Kabila pour une rencontre avec Tshisekedi



L’opposition est bel et bien unie. Il suffit de lui en donner l’occasion pour le démontrer. Comme hier, le 5 octobre, lorsque Vital Kamerhe l’a convié, à Notre Dame de Fatima, à la présentation de son plan de sortie de crise. Presque tout ce que l’opposition compte du gros gabarit, en tout cas les représentants des principaux courants de l’opposition ont répondu à l’appel. Le MLC s’est représenté au plus haut sommet avec la présence de son secrétaire général adjoint et président de son groupe parlementaire, Jean-Lucien Bussa. L’intraitable José Makila a pointé présent pour le compte du groupe d’Antipas Mbusa Nyamwisi, les Libéraux démocrates.

Serge Mayamba a marqué l’implication de l’UDPS, néanmoins son courant qui considère que concourir au poste de porte-parole de l’opposition, c’est couper les dernières attaches avec Etienne Tshisekedi. Dans la suite, les alliés de l’UDPS, les FAC-Forces acquises au changement ont aligné, pour la circonstance, Ingele Ifoto, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, Kovo Ingila. Présence surprise et très remarquée, celle de Moïse Moni Della dont le RCD-N -le parti de Roger Lumbala compte le plus grand nombre des sièges parmi les FAC, soit quatre. Autres alliés, ceux de l’UNC, notamment Franck Diongo, Médard Mulangala, Mwenze Kongolo, Steve Mbikayi, Gaston Dyndo Zabondo et la silhouette charismatique de Ne Mwanda Nsemi. Christian Badibangi s’est absenté, une façon de confirmer son éloignement avec l’idée de présenter sa propre candidature comme speaker de l’opposition. «Nous sommes tous réunis là pour montrer notre volonté d’assurer l’alternance derrière un leadership contre Joseph Kabila», a commenté l’un des députés de l’opposition les durs, Kovo Ingila dit Tomalanda. A cette belle fourchette d’opposants, Kamerhe a dit tout sa gratitude.

A chacun, il a reconnu son mérite, à un moment ou un autre de son speech. A Clément Kanku, il fait allusion pour son mérite d’avoir été le premier à appeler la population à se mobiliser en soutien aux FARDC. Il s’est étonné que le pouvoir ait combattu cette initiative pour lancer, par la suite, l’appel à la cohésion nationale. Il a évoqué également José Makila pour son courage quand il a dénoncé la duplicité de Kinshasa dans la guerre de l’Est. Bussa a reçu la reconnaissance pourtant et notamment sa motion rejetée d’interpellation contre le Premier ministre. Pour ceux qui sont persécutés, il a plaidé. Plaidoyer pour Roger Lumbala, Mbusa Nyamwisi et Diomi Ndongala. Pour le cas Lumbala, il faudra se demander quelle motivation pour le régime à ouvrir des poursuites contre lui pendant que négociations sont engagées avec le M-23, depuis quelques jours, à l’hôtel Serena, Kampala. Le plaidoyer s’étend à la requête de libération de Jacques Chalupa, Fernando Kutino et Gabriel Mokia. Pour Kabila préoccupé, aujourd’hui, à rassembler au delà de sa majorité, Kamerhe se demande comment il ne voit le bénéfice que peut lui apporter des gestes aussi simples dans le sens de ces différentes requêtes.

Très conciliant, Kamerhe s’est incliné sur le combat de Tshisekedi, affirmant que si Joseph Kabila tient à obtenir l’apaisement, cela ne lui coûte rien de lancer un signal fort vers Limete. Par exemple, se rendre en personne à la rue Pétunias. «Dire à Tshisekedi que je suis prêt à un compromis pour rendre aux institutions la légitimité qui fait défaut», a suggéré VK. Il a proposé une action analogue envers Mgr Laurent Monsengwo Pasinya que des hommes du pouvoir se sont permis d’outrager, il y a quelques mois. Autant pour Jean-Pierre Bemba si Kinshasa peut solliciter la fin des poursuites contre le chairman. Sur le chapitre de la gestion des provinces, il a conseillé de ne pas attendre que tout vienne d’en haut. Ce qui lui a donné prétexte pour Moïse Katumbi en exemple, ne fut-ce que pour ce qu’il a fait du TP Mazembe, double vainqueur de la Ligue des champions et vice-champion du monde des clubs. Il n’a pas pu parler de Katumbi sans y associer le conflit que Jean-Claude Muyambo entretient contre le gouverneur. «Tous deux sont des grands et deux grands amis. Je les appelle à un dépassement de soi. Je sais qu’ils en sont capables», a exhorté Kamerhe. Kamerhe est sorti de Fatima avec une image de fédérateur encore plus consolidée, surtout qu’il a demandé lui-même pardon.


M. NKOSO

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