Lumbala renonce à son mandat et exhorte les Congolais à "soutenir" John Tshibangu

Dans une lettre datée du 7 septembre 2012, Roger Lumbala s’adresse "au peuple congolais" à partir de son refuse à l’ambassade sud africaine à Bujumbura où il assure avoir obtenu "protection suite à l’insécurité créée par les amis et frères de monsieur Joseph Kabila, les Rwandais et les Burundais". Après avoir rappelé que c’est Etienne Tshisekedi "qui a été réellement élu Président de la République" lors de l’élection présidentielle du 28 Novembre 2011", Lumbala de souligner que "Monsieur" Joseph Kabila s’est imposé "par la force des armes". Il rappelle au passage l’assassinat des militants de l’opposition, les "Combattants", pour avoir exigé "la vérité des urnes". Pour lui, la population congolaise n’entend pas laisser un groupe d’invidus confisquer le pouvoir en l’exerçant sans mandat populaire. Selon lui, lors de la session de mars, les députés nationaux ont tenté en vain de faire inscrire les dysfonctionnements déplorés lors de ce scrutin à l’ordre du jour de débats à l’Assemblé nationale. "Toutes les propositions faites ont été rejetées (...)", note-t-il. Aussi, a-t-il décidé de "renoncer" à son mandat de député national. Et ce aussi longtemps que Monsieur Etienne Tshisekedi "n’aura pas retrouvé l’impérium". Lumbala prend l’engagement de "continuer la lutte" conformément à l’article 64 de la Constitution (Ndlr : "Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. (...)". Le député national préparerait-il une nouvelle lutte armée? Tout en niant toute collaboration avec le "Mouvement du 23 mars" et d’avoir séjourné au Rwanda - "je ne participerai pas au plan Kabila de la balkanisation de notre pays" -, il fait remarquer que le général dissident John Tshibangu est un fils du pays "qu’il faut encourager, soutenir et rejoindre". "Notre pays ne sera jamais libéré par des prières et des incantations, mais par des actions", conclut-il. B.A.W