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Kasai Direct
30 août 2012

KANANGA – La rentrée scolaire s’annonce dans un climat de morosité

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La rentrée scolaire de cette année constitue un casse-tête pour les parents d’élèves de la ville de Kananga.

Les années se succèdent, mais les rentrées scolaires se ressemblent. C’est comme qui dirait: blanc bonnet – bonnet blanc. L’édition 2012 – 2013 ne déroge pas à la règle. Le bout du tunnel n’est pas pour aujourd’hui. Le décor est le même. Une ambiance de morosité empreinte d’angoisse et d’incertitudes. Le constat sera d’ailleurs fait, ce lundi 3 septembre 2012, date retenue pour la rentrée scolaire. Elle a déjà été précédée par d’interminables négociations entre le gouvernement et l’Intersyndicale de l’EPSP autour de l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants. Malgré les assurances et la position mi-figue mi-raisin de l’intersyndical des enseignants, la situation sur terrain n’est pas de tout repos surtout pour les enseignants, les parents et les élèves. La rentrée scolaire de cette année constitue un casse-tête pour les parents d’élèves de la ville de Kananga, estime le président du comité des parents d’élèves des écoles catholiques joint au téléphone ce mercredi.

Contrairement à ce qui est officiellement déclaré, les inscriptions se prennent déjà moyennant des frais qui varient d’une école à une autre et qui vont de cinq dollars au minimum à 100 dollars au maximum.

Selon ce dernier, les inscriptions se prennent déjà moyennant des frais qui varient d’une école à une autre et qui vont de cinq dollars au minimum à 100 dollars au maximum.
Aussi, les parents éprouvent d’énormes difficultés d’approvisionnements en fournitures scolaires à cause de la modicité de salaires pour les uns et du retard de paiement pour les autres. Dans des entreprises où les employeurs subventionnent la rentrée scolaire, elles sont butées au problème de liquidité.

Plus de questions que des réponses

De tous les cas de figure, employés ou pas, tous se plaignent de frais exorbitants de droits d’inscription. Dans certaines écoles, les instructions sont précises et strictes : les frais doivent être payés, du moins pour le premier trimestre dans toute leur totalité.

Les parents éprouvent d’énormes difficultés d’approvisionnements en fournitures scolaires à cause de la modicité de salaires. Les prix des fournitures ont significativement augmenté.


A cela s’ajoutent les frais liés aux fournitures scolaires, un véritable casse-tête tant la plupart des écoles ont décidé de crucifier les parents en exigeant un nombre de plus en plus élevé de cahiers. Tout se passe comme s’il existait un complot pour que l’enseignement devienne sélectif et qu’il faille commencer par éliminer les enfants des pauvres du système éducatif, des sans-emplois, des sous-payés. Seraient-ils moins Congolais que les autres ? Serait-ce leur faute s’ils se trouvent dans cet état social indigne ?

L’enseignement devient un luxe pendant que l’enseignant est chosifié. Le niveau de l’enseignement ne fait que baisser, d’année en année, sans sursaut d’orgueil de la part de l’État. Un véritable désastre. Au moment où la rentrée scolaire se déroule sous le signe de l’angoisse et de l’incertitude, la convocation d’une «Conférence nationale sur l’éducation » et non des états généraux, doit être inscrite à l’ordre du jour de la prochaine session parlementaire. Ce sera le début de la panacée. En attendant, les parents, les chefs d’établissements et les élèves doivent conjuguer leurs efforts pour que la rentrée ait effectivement lieu.

Feys Daniel Ngal.

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