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Kasai Direct
23 juillet 2012

XIVe sommet de la Francophonie : arrivée sous conditions de François Hollande à Kinshasa



La réforme de la Céni ainsi que le jugement des « vrais coupables » dans l'affaire Chebeya seraient parmi les exigences évoquées. On n'est décidément pas encore sorti de l'auberge en ce qui concerne la venue à Kinshasa au mois d'octobre du président français. Malgré les assurances émises par la ministre déléguée en charge de la Francophonie à l'issue de l'entretien que le locataire de l'Élysée avait eu dernièrement avec Abdou Diouf, les choses n'ont pas véritablement bougé. En attendant l'arrivée à Kinshasa de Yamina Benguigui pour clarifier la situation, François Hollande aurait posé des préalables quant à sa participation au quatorzième sommet de la Francophonie, relève une récente publication de Jeune Afrique. Si l'option de l'arrivée de François Hollande à Kinshasa est levée, il reste cependant quelques détails à régler. La réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ainsi que le jugement des« vrais coupables » dans l'affaire Chebeya font partie des exigences que pose le locataire de l'Élysée pour effectuer le déplacement de Kinshasa. François Hollande qui pense que la RDC ne fait suffisamment pas d'efforts pour garantir la démocratie veut que, cette fois-ci, les choses changent. Autrement dit, il n'entend pas donner un quitus, à travers sa présence au sommet d'Octobre, aux élections du 28 novembre lesquelles étaient émaillées de nombreuses irrégularités décriées par la communauté internationale.

Qu'à cela ne tienne. Il appartient aux autorités congolaises de donner des garanties sûres au président français de sorte à le rassurer. Entre-temps, quelques faits nouveaux sont venus quelque peu assombrir la perspective de la présence  de François Hollande à Kinshasa, notent des analystes. L'expulsion du cinéaste belge Thierry Michel, auteur d'un film sur l'assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya, que Paris a « regretté profondément », n'est pas de nature à plaider en faveur de la RDC. À cela s'ajoute le renvoi à la session ordinaire de septembre de la désignation du porte-parole de l'opposition. Les députés de l'opposition incriminent, de ce fait, le président de l'Institution Aubin Minaku qu'ils accusent d'avoir la  « mauvaise foi ». Déterminés à obtenir gain de cause, ils ont arrêté l'option de mener le combat sur le terrain diplomatique en saisissant, en premier lieu, l'émissaire de François Hollande annoncé pour cette semaine à Kinshasa. Entre-temps, les bruits de canons à l'est du pays où les rebelles de M23 soutenus par le Rwanda s'affrontent aux Fardc, ne sont pas non plus de nature à rassurer pour la suite.

C'est dans ce contexte d'incertitude lié à la présence à Kinshasa de François Hollande que se prépare le quatorzième sommet de la Francophonie. Un report, à défaut d'une délocalisation du sommet constituerait, pour une certaine opinion, la dernière alternative.

Alain Diasso

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