Après les échanges des tirs avec les FARDC - Reddition des rebelles du M23 aux forces loyalistes !

Les pressions diplomatique et militaire commencent à produire leurs fruits à l’Est de la République. Les responsables du commando des forces de réaction rapide des Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) ont présenté, dimanche 22 juillet à la presse, deux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à Rutshuru-centre, à 72 kilomètres de Goma au Nord-Kivu.

Le commandant du 42è bataillon de cette force, le lieutenant colonel Mamadou Ndala Mustapha explique que cette reddition fait suite aux échanges des tirs entre les FARDC et les rebelles du M23 à Kiringa.
Ces deux rebelles qui se sont rendus aux FARDC sont des différentes nationalités, selon leurs propres témoignages. L’un se dit Congolais et affirme avoir été enrôlé de force dans la brousse aux alentours de Buvunga dans le territoire de Rutshuru, a déclaré le lieutenant-colonel Mamadou Ndala.
L’autre, ajoute la même source, dit avoir été recruté alors qu’il venait de Rwengeri au Rwanda, son pays natal, pour une visite familiale à Kibumba, un peu plus au nord de Goma.
Le lieutenant colonel Mamadou Ndala Mustapha, a profité de cette occasion pour appeler tous les autres rebelles à regagner les FARDC.
« Je les appelle donc à rejoindre l’armée régulière, qui a mandat de rétablir la paix et l’intégrité du territoire national », a déclaré le lieutenant colonel Mamadou Ndala Mustapha.
Il dit attendre les ordres de sa hiérarchie pour une quelconque décision. Il a par ailleurs invité tous les habitants de Rutshuru au calme et à la vigilance.
Dans une déclaration à la presse, le secrétaire exécutif de la Conférence internationale de la région de grands lacs, Ntumba Luaba avait demandé aux rebelles du M23 de ”revenir à la raison “.

Fermeture du poste frontalier de Bunagana sous contrôle du M23

La douane de Bunagana, sous contrôle des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) à la frontière avec l’Ouganda, est fermée. C’est ce qu’indique une correspondance du ministre congolais de l’intérieur, adressée le samedi 21 juillet, au gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, pour exécution.
Les opérateurs économiques qui empruntaient cette voie sont priés de passer désormais, et jusqu’à nouvel ordre, par les postes frontaliers de Ishasha à Rutshuru, de Kasindi à Beni, ou de Grande et Petite Barrières à Goma.
Les récalcitrants s’exposent à la rigueur de la loi, a menacé le ministre de l’intérieur dans sa correspondance. Celle-ci est venue officialiser ce que le gouverneur Paluku avait déjà annoncé sur Radio Okapi, mercredi 10 juillet.
Il avait appelé les opérateurs économiques à ne plus dédouaner leurs marchandises au poste frontalier de Bunagana :
“J’en profite pour mettre en garde tous les opérateurs économiques qui vont passer par le poste frontalier de Bunagana pour y payer les frais douaniers. Ils vont payer le triple, une fois arrivés à Goma. Parce qu’il y a des passages à Ishasha, Kasindi et Tchanika.”
Cette mesure des autorités de Kinshasa est venue couper ces rebelles d’une importante source de revenus, selon des sources locales. Ce poste- frontière réalise en effet entre 500 et 700 mille dollars américains des recettes douanières mensuelles, d’après des sources de la Direction générale des douanes et accises (DGDA).
Le M23 contrôle la localité de Bunagana, depuis le vendredi 6 juillet, après des combats contre l’armée congolaise.
LP