LES COMBATTANTS ET LES BANA CONGO NE VEULENT PAS DESARMER - Aubin Minaku échappe à la mort à Bruxelles !

Aubin Minaku et André Flahaut ce 11 juillet 2012

Après Paris en France où il a participé à la Conférence des parlementaires des pays francophones, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a pris le risque de descendre à Bruxelles. Pour éviter toute surprise désagréable, l’ambassadeur Mova Sakani a exigé à son protocole au nom de Jimmy Mambo de ne loger la délégation congolaise qu’à l’hôtel Thonn situé à cinq minutes à pied de l’ambassade congolaise et dans le quartier sécurisé proche du siège de l’Union européenne, entre le métro Shuman et  Maerbeek.

Aussitôt informés, les combattants et les Bana Congo ont commencé à fouiller tous les hôtels dé Bruxelles pour dénicher Aubin Minaku et sa délégation en vue de «les corriger», se disaient-ils, comme fut le cas pour Léon Kengo Wa Dondo à Paris. Alertée, la police belge a entouré l’hôtel avec instruction de fouiller toute personne suspecte qui se pointerait à son entrée. Pendant son séjour, un véhicule rempli de policiers est en permanence à l’entrée de l’Hôtel Thonn au point d’obliger Aubin Minaku de se terrer dans «une prison dorée» constituée d’une suite. Seul son conseiller politique au prénom de Willy avec sa barbiche blanche faisait des courses d’achat de costumes pour le président de l’Assemblée nationale. Mercredi dernier, fatigué de se cacher, Aubin Minaku s’est rendu à l’ambassade de la RDC située sur rue Marie de Bourgogne; ce déplacement s’est effectué sous escorte policière. A cette occasion, l’ambassadeur Mova a pris soin de n’inviter dans la salle de fêtes que quelques Congolais «moins agressifs». Le point de presse prévu a été «boudé» par la presse belge. C’est ainsi que Minaku s’est rattrapé le lendemain en recevant les journalistes rien que belges dans sa suite de l’hôtel. Tous ceux qui ont eu la chance d’entrer au hall de l’hôtel n’ont pas aperçu l’ombre du président de la chambre basse du Parlement congolais. Des instructions claires et précises lui ont été données par la police belge de ne pas s’hasarder même à la réception de l’hôtel. A l’intérieur de l’hôtel THONN, des policiers belges en civil circulaient avec des talkies-walkies en mains.

Pour les combattants, la visite de Minaku à Bruxelles est une provocation à leur égard ; ainsi ont-ils décidé d’organiser un sit-in ce vendre à 12h devant l’ambassade de la RDC à Bruxelles au motif de réclamer en live au président de l’Assemblée nationale et aux autorités congolaise de libérer Diomi Ndongala. A ce propos, l’opposant Jean-Pierre Samba résidant à Bruxelles a déclaré à la presse belge : « J’ai eu Diomi Ndongala au téléphone, il s’est réfugié à l’ambassade de Belgique à Kinshasa après avoir réussi à fuir ceux qui étaient à ses trousses ». informé de ce sit-in, il a été demandé à Aubin Minaku de quitter la capitale belge d’urgence avant qu’il ne soit trop tard. Donc, la délégation de Minaku prend le premier avion ce vendredi matin en direction de Kinshasa. Mais dans les Nganda de Matonge à Bruxelles, les commentaires vont en sens divers sur la composition des députés qui logent à l’hôtel THONN : tous sont originaires de la province de Bandundu. C’est le cas de Boris Mbuku, etc.
Etonnant quand même comme composition d’une délégation officielle.

Masendula Djubudjubu